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146 HYMNE AU SOLEU.. Et la terre à ta suite amasse une étincelle De ces chaudes clartés dont ta face ruisselle. Pour toi l'ombre n'a pas d'infranchissable seuil, De flots ou de granit tu perces son linceul. Tu fais dans la montagne, aux entrailles de pierre, Germer les diamants d'un grain de ta lumière; Sous le noir océan une perle qui luit, Nous atteste un rayon déposé dans sa nuit. Seul, tu peux traverser de tes flèches de flammes La triple obscurité qui recouvre nos âmes ; Dans les détours du cœur, comme en ceux des vallon , Tu parais, et les bleds jaillissent des sillons, L'eau coule des rochers, les nids se font entendre, La feuille printanière exhale une odeur tendre, Et l'homme tout entier est rempli d'un doux feu Qu'il répand sur chaque être et qui remonte a Dieu ! Père de la beauté, toi seul nous la révèles, Dans ton sein créateur lu portes ses modèles ; C'est par toi qu'au désir l'intelligence naît, Roi sage et lumineux, par toi qu'elle connaît; C'est toi qui fais sortir tout être de lui-même, Et de chacun à tous es le lien suprême ; Tout s'ouvre et tout se môle à ta sainte chaleur, 0 père de l'amour, tu fais vivre le cœur. Sans toi, la nuit, le doute et les terreurs funèbres, Et l'immobilité dans le fond des ténèbres, Et le cœur infécond dans son isolement; Par toi, l'espoir, la foi, l'épanouissement,