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                                JWsie.



               HYMNE AU SOLEIL ',
                       FRAGMENT DU TOÈME        o'HERMIA.




   Soleil, ô créateur, la terre te salue,
   L'être coule de toi, l'être vers toi reflue ;
   Le monde, épanoui sous tes yeux bienfaisants,
   Vient t'offrir un tribut riche de tes présents.

  (r) O s vers sont extraits du poème d ' H m m a , que notre collaborateur,
M. Victor de La Prado, a récemment publié dans la Revue Indépendante,     recueil
de jour en jour plus recherché, et où G. Sand, le seul romancier littéraire de
notre temps, a fait paraître ses dernières œuvres.
  La donnée du poème d'Hermia repose toute entière sur les affinités certaines
et mystérieuses de l'homme avec la création, affinités que l'auteur de Psyehd a
si profondément comprises et qu'il s'efforce de mettre en relief. Hermia, l'hé-
roïne de ee poème étrange, est un être à moitié mêlé à la nature et qui exerce
sur elle et en reçoit une influence magique. Quelques instants avant de mourir,
en face du plus beau paysage, et au milieu des émanations printaunieres les
plus enivrantes, elle chante un hymne au soleil, père de la lumière et de la
\ i e . C'est cet hymne que nous reproduisons ici. Nos lecteurs remarqueront sans
doute, comme nous, le caractère philosophique de ce fragment grave et près,
(pie liturgique comme un hymne d'Orphée; ils y trouveront ce sentiment de
la vie universelle qui appartient en propre à M. "Victor de La Prado et qui
donne à sa poésie une physionomie particulière.