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lit)                     HE   L'HAMTUDIÃŽ.

(lu naturel, nos discours de l'éducation et nos actions de l'ha-
bitude. »
    M. Martin divisant les habitudes morales en deux catégories;
les unes qui naissent de l'organisation même de l'homme et
de ses penchants naturels et qu'on pourrait appeler congé-
niales ou originelles; les autres qui ne sont pas liées à la
constitution, qu'on contracte par communication ou par
l'exemple de ceux au milieu desquels on vit et qu'on peut
désigner sous la dénomination d'acquises.
    L'habitude qui est sous la dépendance des penchants na-
 turels exerce un empire tyrannique sur les passions qu'elle
concourt à développer ; passions que l'éducation ne peut dé-
 truire mais qu'elle est seulement appelée à modérer ou à
adoucir sans être conduit à la négation du libre arbitre.
L'auteur admet que son autorité peut être méconnue, mais
que l'éducation, les croyances religieuses aidées d'une volonté
ferme et des lumières d'un jugement droit peuvent arrêter,
sinon détruire, les tendances les plus vicieuses, les passions
les plus désordonnées; de là, la nécessité de la lutte ; de là,
le mérite ou le démérite des divers actes de la vie.
    Les habitudes acquises ne tenant pas à la nature même
de l'être, l'éducation est toute puissante contre les passions
qui se développent sous son influence.
    Après avoir insisté sur l'importance d'une éducation bien
dirigée pour combattre les habitudes vicieuses, soit origi-
nelles, soit acquises, et avoir surtout fait ressortir la supério-
rité de la morale chrétienne et l'influence qu'elle a eue sur
la mobilisation, le bonheur et la conservation des sociétés
humaines, l'auteur étudie l'action plus ou moins directe
exercée sur le développement, la durée, la résistance des
habitudes, par l'iîge, le sexe, le tempérament et le climat.
    La puissance de l'habitude comme agent modificateur de
la nature de l'homme étant un fait démontré, il n'est pas