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Jl. DEMONS. 87 temps des tragiques grecs el de Tacite. Il ne pouvait faire un meilleur choix. Combien n'y a-t-il pa« à profiler dans l'étude de ces grands maîtres du théâtre athénien que les peuples modernes, aux plus beaux jours de leur gloire lit- téraire, n'ont pas encore supassés ! Combien dans l'appré- ciation de cet historien unique qui, par la concision, la fer- meté, la poésie el la chaleur de son style, non moins que parla profondeur philosophique de ses idées, est peut-être ce que Rome a produit de plus grand! Néanmoins nous au- rions aimé que 31. Démons, s'd voulait à toute force mener de front la littérature grecque et la littérature latine, eut pris dans celle-ci el dans celle-là des sujets qui ne fussent pas aussi totalement différent et qui se prêtassent à des rapprochements mullipliés. 11 aurait ainsi, ce nous semble, pu caractériser d'une manière plus netle le génie grec et le génie latin, el il n'aurait pas fail deux cours au lieu d'un. Cette manière de procéder par comparaisons et par rappro- chements nous paraît extrêmement féconde, et sans doute M. le professeur l'a senti comme nous, puisqu'il s'est laissé aller dernièrement à faire le parallèle du Promélhée d'Es- chyle et du Satan de Milton, de quelques expositions du théâtre ancien et de l'exposition du liajazct de Racine. Quand nous avons vu plusieurs objets, nous éprouvons le besoin de les comparer entre eux. C'est en les comparant qu'on les dislingue, el savoir distinguer, dit Rulïbn, c'est savoir apprendre. » La chaire de M. Démons n'est pas du genre de celles qui sont en possession d'attirer autour d'elle des Ilots d'au- diteurs. Aussi son cours n'est-il pas excessivement suivi, à parler d'une manière générale ; mais il est très suivi pour un cours de littérature ancienne. Ceux de MM. Boissonnade Burnouf, Tissot ne le sont pas autant et celui de M. Patin ne l'est guère davantage. Si ces Messieurs prêchent un peu