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somme et de quelques méchants tableaux de la galerie du cardinal Fesch, les-
quels gisaient dans les combles du palais Sainl-Pierre depuis le don qu'en avait,
lait feu notre archevêque. Mais ce qu'on ne sait pas, c'est que ces mêmes Frè-
res ont refusé, dit-on, 3 o , o o o fr. que leur offraient de ces bijoux des amateurs
anglais. Par amour national ils n'ont pas voulu frustrer notre ville d'un objet
d'art si précieux. Un tel désintéressement n'est point assez commun pour qu'il
ne soit pas signalé comme il le mérite.
   —Des fouilles ont mis à découvert, dans la maison portant le n° 4, rue de Ja-
rente, une superbe mosaïque de 4 mètres de largeur et de longueur. Elle était
à environ 3 mètres de profondeur et recouverte à un demi mètre d'une autre
mosaïque d'un travail grossier. Elle est composée d'une rosace autour de la-
quelle régnent des ornements de différente nature et une bordure où se jouent
des poissons, des dauphins et des canards becquetant des cerises. Il est à dési-
rer que cette mosaïque qui appartient à une bonne époque soit achetée par la
ville et conservée pour notre musée à côte de celles que nous possédons déjà.
   —Nous apprenons que la commission chargée p a r l e conseil municipal de faire
un rapport ausujet des eaux à donner à la fontaine que surmonte notre Jacquard,
a émis le vœu que celte statue, indigne de noire cité, soit mise à la fonte et
remplacée par une autre. S'il ne fallait qu'une souscription pour arriver à ce but,
nul doute qu'on n'atteignît très-vite ce résultat. Tous nos concitoyens voudraient
apporter leur offrande pour ne plus avoir à rougir de l'œuvre de M . Foyatier.
   —Nous avons appris, sans nous en étonner et avec un bien vif plaisir, le
succès que M. Vivier a obtenu, a Paris, dans tous les salons où il a fait
entendre sur le cor la merveilleuse découverte qu'il a faite, l'émission de
quatre sons à la fois. Sa riche organisation musicale a été comprise et ap-
préciée par des hommes compétents et haut placés dans les arts, par M M .
ïlalévy, Adam, Caslil-Blaze, Blanchard, et tout ce que ce.s artistes ont pu-
blié sur M. Vivier, nous fait espérer qu'il réalisera bientôt le bel avenir
que nous nous étions plu à lui prédire ici. Il est en pleine route, courage
donc !
   —- M . Béliard vient de reprendre la direction du Journal de Saint-Etienne.
C'est là une bonne fortune pour les lecteurs de cette feuille. Les intérêts de la
localité ont toujours eu un zélé représentant en M . Béliard, et l'administration
qui le ramène à un poste qu'il n'eût pas dû quiller, a bien vite compris qu'il
est des hommes qu'on ne remplace pas.
   — La décoration de la Légion-d'Honneur a été accordée à l'un de nos ha-
biles peintres de fleurs, M. St-Jean. C'est un acte de justice.
   — M . Henri Sériziat a donné récemment au public un remarquable ouvrage
sur le Ui'gime dotal. Nous apprécierons à notre tour ce beau travail auquel la
presse de notre cité a déjà rendu la justice qu'il mérite.
   —Les Bords du Rhône de Lyon à la mer (1), tel est le titre d'un volume in-8°
que vient de publier M . Alphonse Ballcydier. Sept lithographies de M . Fon-
ville accompagnent le texte et représentent les principales vues que nous
fournissent les rives du Khône. Des chroniques et des légendes font revivre
le passé dans toute sa naïveté, et une carte nous donne le cours du fleuve.
On ne pourra plus descendre le Khône sans avoir cet ouvrage pour cicérone.
L'histoire des pays qu'on traverse se trouve racontée dans un style aussi ra-
pide que le flot qui vous porte. On n'a pas le temps de tout dire lorsque


  (1) Pi'ix du volume : 7 fr. 5o , chez M. Ghainhct, libraire quai des Cclestîns.