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    Le second acte est rempli de l'amour du général assyrien,
qui ressemble assez à l'amour d'un général français, car,
 après tout, amor omnibus idem. Cet acte est encore plein des
dissimulations perfides de Judith, des justes défiances et de la
jalousie de Phédime, celle fille d'un roi, devenue, par la vic-
 toire, esclave amoureuse d'HoIopherne. Il y a encore là une
révolte, glaive tiré qui rentre dans le fourreau à une harangue
du chef toute fulgurante; mais il y a, au milieu de tout et
pardessus tout une poésie noble et éclatante, toujours et par-
tout, et puis, ça et là, de ces vers flamboyants, soldais qui sor-
tent du rang, comme disait Voltaire. Enfin, tant est épris le
général de Nabuchodonosor, tant est généreux son amourqu'à
la fin Judith en est émue et près de manquer non seulement
à la mission divine et meurtrière, mais même à l'ombre de
Mariasse, car les démons s'en mêlent, et le cœur de la belle
veuve est démantelé comme Béthulie.

       « . . . Je succombo et l'abîme m'attire !
       Grâce ! grâce !.. de moi le seigneur se retire....
       Je fais pour l'implorer des efforts superflus...
       Mes deux mains pour prier ne se rejoignent plus...
       Dieu ! voilà le serpent qui me poursuit comme Eve !
       Voilà, dans les roseaux, sa tête qui se lève...
       Il me parle! il me parle ! il enivre mes sens
       Des parfums corrupteurs de l'infernal encens !...
       Israël, c'en est fait, ta patrie est vendue...
       L'enfer, l'enfer triomphe... et Judith est perdue !

   Le troisième acle s'ouvre et l'on voit tout d'abord la (ente
d'HoIopherne pour lequel on ne Iremble pas trop, d'après
les derniers mots de Judith, et puisque le tentateur est pour
lui. Mais le triomphe du vieux Nid; est court, et, non seule-