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395 celte unité de la lin et du commencement qui fait sa vérité, et qui prouve la légitimité de ses développements. Par la faculté qu'a l'esprit de se différencier de lui-même et de rentrer ensuite dans son unité, il n'emprunte pas le contenu de la vérité à une matière étrangère, mais il se la donne à lui-même, et il l'ordonne ensuite dans la totalité de ses manifestations et de ses moments. La raison va du positif simple (moment virtuel) au négatif (position objective) et du négatif au positif universel et concret (unité du particulier et de l'universel). L'entendement est la faculté des déterminations. La raison est dialectique parce qu'elle efface les déterminations de l'entendement, mais elle est aussi positive parce qu'elle produit l'universel et y com- prend le particulier (1). La raison est la faculté des contrai- res, et l'essentiel, pour le développement scientifique du con- tenu, est la connaissance du principe logique que le négatif est aussi positif, et que les contraires ne disparaissent pas dans le néant, mais seulement dans la négation de leur con- tenu particulier, que la négation ne soit pas une négation universelle, mais seulement une négation particulière et déterminée, et que, par conséquent, la chose que l'on nie soit contenue dans le résultat ; et comme le résultat est une négation de la chose dont il résulte, il a un contenu: c'est une notion plus riche et plus haute que celle qui la précède. Le développement de la science est donc une série de déduc- tions et de syllogismes ; et il ne s'agit que de trouver un moyen terme qui concilie les négations afin d'avancer toujours vers une unité de plus en plus élevée. Dans ces déductions, rien ne doit être emprunté à l'expérience, mais tout doit naître du développement interne du contenu. A chaque degré de ce dé- ( i ) Darin bcgreifl, mol intraduisible en français. Il signifie comprendre, el l'acte nar lequel on l'ail entrer une chose dans une autre.