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   Tous les historiens lyonnais, que j'ai compulsés à votre
attention, rapportent avec raison l'origine du Consulat qui
a administré leur ville jusqu'à Henri IV, à l'institution connue
sous le nom de cinquantaine ; mais aucun d'eux n'a cherché
à dissiper les ténèbres qui entourent cette première institu-
tion. Pernelti la fait remonter à 1185; Clerjon, à 1228;
Méneslrier, qui en a parlé avec le plus de détails, non
seulement ne nous apprend pas l'année où elle commença
à être en vigueur, ni celle où elle fut modifiée pour
faire place au Consulat, mais encore il semble lui attri-
buer une organisation différente dans divers passages de
son livre. Ainsi, page 33 des dissertations qui précèdent
son Histoire Consulaire, on lit: « Voici les figures du scel
et contre-scel que se firent les quarante citoyens qui se sou-
levèrent contre le chapitre, etc. » Et page 366 de Y Histoire,
donnant une liste de « ceux qui furent choisis pour composer
le conseil du corps de la communauté, et pour maintenir
les droits des habitants, contre les officiers de l'archevêque
et du chapitre, » il y fait figurer soixante-quatorze personnes.
Dans le premier passage il n'y a peut-être qu'une faute
d'impression ; mais, quant au second, je ne sais comment l'ex-
pliquer. J'ai d'abord pensé que Méneslrier avait inscrit les
 noms de tous ceux qu'il savait avoir fait successivement partie
de la Cinquantaine; mais j'ai vu ensuite qu'il en citait d'autres
 ailleurs, particulièrement aux pages 369 et 542.
   Il est certainement bien étrange que les auteurs diffèrent
à ce point sur un fait aussi important ; mais ce qui l'est
encore plus, c'est qu'on ignore à quelle époque l'organisa-
tion de la Cinquantaine fut modifiée. Clerjon donne à en-
tendre que ce changement eut lieu en 1272; mais nous
voyons dans Méneslrier que la Cinquantaine subsistait encore
après 1276 (page 368), voire même après 1294 (page 542),
   Vous le voyez, Monsieur, l'existence de la première ad-