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d'Albert Durer et son protecteur, le conseiller de Charles-
Quint, après l'avoir été de Maximilien.
   Ces documents authentiques, recueillis dans le pays natal
de Kléberger, dissipent bien des doutes et expliquent l'ori-
gine de sa grande fortune.
   Kléberger a été un illustre guerrier, car a cette époque
l'on ne frappait pas de médailles a des hommes ordinaires,
et les épitaphes qui s'y trouvent gravées, attestent que, quoi-
que guerrier, il avait été surtout remarquable par sa largesse
et son caractère religieux ; il dût nécessairement prendre
part à la bataille de Pavie, puisque ces médailles furent
frappées quelques mois après et probablement à cette occasion.
    Cependant nous reproduisons, sans en garantir la justesse,
 les réflexions auxquelles ont. donné lieu, en Allemagne, les
 deux médailles dont nous nous occupons :
    « Quoiqu'on puisse être tenté de croire que ces médailles
 aient été frappées en reconnaissance des services et du mérite
 particulier de Kléberger et en souvenir de sa participation à
 la bataille de Pavie, M. Bergmann pourtant pense avoir prouvé
par plusieurs exemples que ces médailles proviennent souvent,
 sans aucun motif particulier, de la simple volonté de ceux qui
s'y trouvent représentés, car il paraîtrait qu'il fut un temps
à la mode de se faire portraire et mettre en médaille, comme
de nos jours on se fait silhouetter et daguerréotyper. Dans
tous les cas, les emblèmes et les devises que portent ces m é -
dailles semblent indiquer les services militaires de Kléberger
et son retour à la vie civile. »
    L'identité de Kléberger avec l'Homme de la Roche se
trouve encore surabondamment confirmée par ces médailles;
le costume de la statue, conservé religieusement jusqu'à nos
jours, est identiquement le môme que celui qu'on a gravé sur
les médailles ; la cuirasse en cotte de maille, le casque, la
lance, tous ces attributs s'y retrouvent avec une fidélité frap-