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disque l'action du courant d'air n'a d'autre limite que celle de
la force d'expiration, et ils arrivent très logiquement à cette
conclusion, vraie d'une manière générale:
    « Les notes extrêmes de la voix, soit graves, soit aigus,
sont dues non aux variations de diamètre de la glotte,
mais à l'accélération ou au ralentissement excessif de l'air
expiré. »
    Après avoir cherché à démontrer les espèces d'instruments
auxquels les voix blanches et sombrées sont comparables,
MM. Diday et Pétrequin parlent de l'intensité du son dans
la voie sombrée, et exposent une nouvelle théorie des sons
files.—Suivant les principes que nous avons émis pour monter
d'un ton quelconque à un ton plus élevé, il faut en même
temps resserrer davantage la glotte, et rendre, comme il a été
dit, l'expiration plus active. Ce double soin fixant au mémo
instant toute l'attention du chanteur, l'expose à attaquer
la note supérieure avec moins de justesse et de netteté. Et, en
effet, l'intonation en est souvent défectueuse ; mais, si on a
la précaution de veiller à ce que le courant d'air soit pen-
dant la première note aussi fort qu'il devra l'être pour pro-
duire la seconde, on n'aura plus pour exécuter celle-ci qu'à
contracter la glotte, la transition se fera avec toute la préci-
sion désirable.
   La voix possède une propriété remarquable qui semble en
désaccord avec la théorie précédente ; il peut exister des va-
riétés dans le degré d'intensité d'un son, sans qu'il survienne
de changement dans sa tonalité : en d'autres termes, en ren-
flant une note on ne fait pas nécessairement monter le ton ;
M. Magendie qui, seul parmi les physiologistes prédéces-
seurs, avait senti cette difficulté, a donné de ce phénomène
une explication que MM. Pétrequin el Diday repoussent, ils
en proposent une autre qui rentre dans leur doctrine, et qui
est, en effet, plus satisfaisante à notre avis. 11 existe, suivant