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Le premier volume du Voyage de Spon est orné d'un por
trait de l'auteur, et on lit au bas de ce portrait:
Mail. Ogier delin. el sculp.
Viennent ensuite quatre vers latins , dans lesquels on loue ,
sans trop d'emphase, la science et la modestie de Spon ;
Antiqui adsitïuu? meruit qui (licier a:vi
Cullor, .«œpc manu marmora prisca lerens,
Morilms anlîquis SPOSII'S, priscuque puJorc,
Quem tabula expressit parvula, païque liber.
La ligure de Spon est intelligente et expressive; il a l'oeil
grand et vif, le nez aquilin el très long. Sa tête est couverte
d'un bonnet garni de fourrures, et il est vêtu d'un manteau,
qui se boulonne sur la poiLrine, en forme de camail, avec
une agrafe et une fourrure qui règne autour du cou. Ce doit
être ce costume d'Arménien qu'il ne qui lia pas à \ enise, ni
même à Lyon, el qui lui donna lieu, dit-il, de se divertir plu-
sieurs fois. (Voyage, tome II, pag. 371).
Matthieu Ogier, l'auteur de ce portrait, était peintre el gra-
veur à Lyon. Nous avons rencontré çà el là différents ouvrages
de lui; comme son nom n'est pas connu, qu'il ne se trouve
dans aucune biographie, nous indiquerons ceux de ses tra-
vaux qui nous sont tombés sous les yeux :
1° Gravure d'un frontispice pour les Pia Desideria de Her-
maon Hugon ; Lyon, Guillem'm, 1679, in-24 ;
2° Portrait de Jeanne-Marie Chézard de Matel, fondatrice du
Verbe Incarné. On lit au bas du portrait : Malt. Ogier fecil
Luo-duni. 1692. La Vie de celle Religieuse fut écrite à Lyon,
par le P. Boissieu,de la Compagnie de Jésus ;
3° Image de L\Tolre-Dame de Lorelie, pour le volume de la
Dévotion ou Confrérie de la PI allier e ; Lyon, 1701, in-12, avec
ces mots, au bas de la gravure: M. Ogier fecit Lugduni, 1701;
4° Plusieurs gravures dans le Bréviaire lyonnais de Camille
de Neufville (1693), avec un frontispice représentant le chœur
de St-Jean, par Demasso.