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— Il était malade depuis plus de quatre mois. « 11 ne s'alita
cependant, ajoute ton fils, qu'au commencement de janvier.
Dieu lui a conservé l'esprit fort libre jusqu'au dernier soupir,
avec une entière résignation à sa volonté. Il nous laisse héri-
tiers de son exemple et de sa vertu, si nous en voulons pro-
filer. Pour les biens de la fortune, à peine ma mère y trou-
vera-l-elle ses droits... Dieu nous fasse la grâce d'être, comme
lui, sans intérêt et sans ambition ! »
   Le fils de Charles, qui exerça, lui aussi, la médecine, est
plus connu parmi les antiquaires que parmi les enfants d'Hip-
pocrale. 11 naquit à Lyon, en 164o, et, après y avoir fait ses
premières éludes, alla les perfectionner à Strasbourg, où il
passa deux ans, chez le célèbre Jean-Henri Boeder. Il y
trouva Charles Patin, avec lequel il contracta une amitié qui
eut pour base leur conformité de goûts et d'études, et qui ne
finit qu'avec la vie. Il lui donna, plus tard, des preuves de son
attachement, en allant exprès jusqu'à Turin, conduire à son
ami ses deux filles, que celui-ci avait laissées en France, lors-
qu'il fut obligé de sortir du royaume.
   En quittant Strasbourg, Spon se rendit à Montpellier, où
il reçut, en 1667, le bonnet de docteur en médecine. De re-
 tour dans sa patrie, il y fut agrégé, en 1669, au Collège des
Médecins, et continua de cultivera la fois l'art de guérir et la
science de l'antiquité, science pour laquelle il conserva tou-
jours le goût le plus vif. Les monuments nombreux que lui
offrait sa ville natale fixèrent d'abord son attention. Il en
publia le recueil, sous ce titre : Recherche des antiquités
et curiosités de la ville de Lyon ; Lyon, imprim. de laques
Faelon, 1673, petit in-8°. Il y a des exemplaires dont le
frontispice a été rafraîchi, et qui p o r t e n t : A Lyon, chez An-
toine Cellier fils, rue Mtrcière, à l'Enseigne de la Constan-
ce. 1675.
  La Recherche des antiquités est dédiée à un Lyonnais, Pierre
de Carcavy, conservateur de la Bibliothèque du roi. Dans une
préface de quelques pages, l'auteur, avant de dire pour quel