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v AK 11*; T K «. 1.0 VS VAS liOOLOI, ARCHI THCTK I>i! I.'éi'. I.ÃSK IH, ISHOi;. Jusqu'à ce jour on avait attribué à André Colomban la construction de l'élégante église de Brou. Le Journal de l'Ain nous apporte aujourd'hui le nom du \érilal)le auteur de ce beau monument de l'arehitoeUire gothique. Mais André Colomban n'aurait-il pas concouru à l'achèvement de cet édifice? Ce n'est jamais que sur des faits que se fonde la tradition. Elle peut s'égarer, s'altérer avec le temps, mais elle porte toujours avec elle quelque chose devrai. TS'ous reproduisons ici les détails que nous donne à ce sujet le Journal de VAin. « Lue découverte qui intéresse à unhaut degré l'histoire de l'église de Brou, vient d'être faite dans les Archives de la préfecture de l'Ain, par M. Jules Baux, archiviste du département. Il s'agit de plusieurs pièces authentiques qui doivent fixer le nom, jusqu'à présent douteux, du véritable architecte de ce bel édifice, et qui contiennent des renseignements précieux sur l'a- chèvement des constructions. « Parmi ces manuscrits, se trouve une visite ou reconnaissance des travaux, faite en i5.{i, dans laquelle Sinistre Lotjs Van Boylcm est appelé maistre de l'Å“uvre. Cette pièce contient même des détails sur le caractère de Farchi- lecte Van Boglem et sur ses rivalités avec Maistre Conrad, chargé d'une partie des sculptures. « Il y a aussi une quittance de Maistre Loys Van Boglem pour des sommes par lui reçues des Religieux du couvent de Brou, pièce écrite en latin, et dans laquelle Van Boglem est qualifié à 'architectorciu Å“d/ficii de Brou. « Les autres pièces concernent les verrières et les dépenses faites pour amener les marbres de Carrare depuis le port de Neyr> u jusqu'à Brou. On y voit parfaitement combien il y a eu de difficultés pour conduire à travers les chemins ces bulles pièces de marbre d'Italie, et combien l'on paya pour les bÅ“ufs et chevaux de renfort. « On dit encore que M. Jules Baux a découvert une correspondance cu- rieuse entre les Religieux de Brou et Charles-Quint, pour faire achever cer- taines portions de l'église, enlr'aulres le portail selon le devis de Maistre Loys. « M. Baux doit, dit-on, faire sur vvs manuscrits, dont les originaux sont aux Archives, et sur d'autres encore, une prochaine communication à la so- ciété d'Emulation de l'Ain. « Si nous rapprochons cette découverte de celle qu'a faite M. Monnier (du Jura), qui a aussi recueilli des titres où le nom de Maistre Van Boglem est clairement écrit, on aura le nom d'un des artistes les plus distingués du X.VIL' siècle, et il ne sera pas impossible de retrouver la série complète des ou\r;iges dûs à son génie. » 17