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                               MOLIÈRE.

                              Beauval n'est pas son nom.
                               ARMANDE.
  Je cherche en vain.
                               MOLIÈRE.

                             Voyez si ce n'est point Armande.
                               ARMANDE.
  Moi!
                               MOLIÈRE.
         Vous.
                ARMANDE, lisant dans son rôle.

           Les yeux petits. C'est moi. La bouche grande...
  Quand un mari nous peint, il nous fait ressembler
  A faire peur.
                               MOLIÈRE.

                  Lisez la suite.
                               ARMANDE.

                                   Son parler
  Est nonchalant... C'est moi... Mais vous me faites honte.
                               MOLIÈRE.

  Mais voyez à cela ce que répond Cléonte.
                               ARMANDE.

  Elle est capricieuse et coquette             Merci!
  C'est llatleur !
                                MOLIÈRE.
                  Mais pourquoi vous obstiner ainsi?
  A ces traits isoles qui peut vous reconnaître?
  Vous répétez Covielle : or, écoutez son maître.
             (Il prend le cahier des mains d'Armande et lit) :

  COVIELLE.     Elle a les yeux petits. — CLÉONTE. Cela est,
vrai ; elle a les yeux petits, mais elle les a pleins de feu, les
plus perçants, les plus brillants du monde, les plus touchants
qu'on puisse voir. — Elle a la bouche grande. — Oui; mais
on y voit des grâces qu'on ne voit point aux autres bouches ;
et cette bouche, en la voyant, inspire des désirs; elle est la
plus attrayante, la plus amoureuse du monde. — Elle affecte