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 entraves qui pèsent sur notre marine marchande, le gouver-
 nement, donnant lui-même un fatal exemple, emploie trop
souvent, pour des services publics* des bâtiments étrangers
préférablement aux bâtiments français.
   Le seul énoncé sommaire des causes multiples qui p a -
ralysent en France l'accroissement de la participation du
pavillon national dans la navigation de concurrence, fait
comprendre combien l'action de ces causes doit être funeste
et combien il serait facile d'y porler remède. Nous ne nous
arrêterons pas davantage en ce moment sur ce point.
   Nous avons constata la déplorable situation dans laquelle
se trouve la marine militaire de la France. Nous avons re-
connu que, sous le rapport de la navigation de concurrence,
la marine marchande n'est pas dans une position plus favo-
rable. Examinons si la France est plus avantagée en ce qui
concerne le mouvement de sa navigation réservée et la pros-
périté de son commerce colonial.



                             III.



   On a vu que la navigation réservée se subdivise en deux
catégories séparées, dont l'une a pour objet l'exploitation de
la grande pêche, et l'autre est spécialement occupée au service
du commerce colonial.
   L'exploitation des grandes pêches est encouragée par des
primes produisant l'effet d'une subvention donnée par l'état
aux armateurs qui se livrent à cette utile industrie. Ces pri-
mes favorisent le développement de celte navigation si
capable de former d'excellents marins selon qu'elle est plus
ou moins inlelligemmenl organisée. Il en est de ces primes
comme de toutes les lois fiscales destinées à proléger les in-
dustries : il faut, en principe général, qu'elles donnent un
encouragement énergique cl prêtent un puissant appui aux