page suivante »
151 entraves qui pèsent sur notre marine marchande, le gouver- nement, donnant lui-même un fatal exemple, emploie trop souvent, pour des services publics* des bâtiments étrangers préférablement aux bâtiments français. Le seul énoncé sommaire des causes multiples qui p a - ralysent en France l'accroissement de la participation du pavillon national dans la navigation de concurrence, fait comprendre combien l'action de ces causes doit être funeste et combien il serait facile d'y porler remède. Nous ne nous arrêterons pas davantage en ce moment sur ce point. Nous avons constata la déplorable situation dans laquelle se trouve la marine militaire de la France. Nous avons re- connu que, sous le rapport de la navigation de concurrence, la marine marchande n'est pas dans une position plus favo- rable. Examinons si la France est plus avantagée en ce qui concerne le mouvement de sa navigation réservée et la pros- périté de son commerce colonial. III. On a vu que la navigation réservée se subdivise en deux catégories séparées, dont l'une a pour objet l'exploitation de la grande pêche, et l'autre est spécialement occupée au service du commerce colonial. L'exploitation des grandes pêches est encouragée par des primes produisant l'effet d'une subvention donnée par l'état aux armateurs qui se livrent à cette utile industrie. Ces pri- mes favorisent le développement de celte navigation si capable de former d'excellents marins selon qu'elle est plus ou moins inlelligemmenl organisée. Il en est de ces primes comme de toutes les lois fiscales destinées à proléger les in- dustries : il faut, en principe général, qu'elles donnent un encouragement énergique cl prêtent un puissant appui aux