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108 l'oolithe, roches dures et compactes, ont pu résister à la force qui balayait devant elle les marnes supraliasiques et les grés bigarrés ; aussi dessinent-elles deux longues falaises dis- posées en retraite l'une sur l'autre. Sur le Tarn, la dépression de Milhau, dont la hauteur au- dessus de la mer n'est plus que de 355 mètres, ne surprend nullement quand on y voit la répétition des phénomènes in- diqués pour Rodez et Villcfranche ; mais celte localité est dominée par les plateaux jurassiques du Larzac et par ceux de muschelkalk de Comprégnac dont l'altitude est de 800 met., et sur lesquels on trouve des morceaux de micachiste, d'am- phibolile et des minerais de fer en grains arrondis par le transport. Il faut donc admettre que le courant s'est maintenu pendant quelque temps à cette hauteur, et c'est alors qu'il a entaillé sur place, ces énormes pâtés calcaires, ces molards du pays qui, détachés de la masse générale, apparaissent comme autant de bornes miliaires de la grande route dilu- vienne. Si actuellement Ton jette les yeux sur une carte de cette partie de la Fiance, on verra que, depuis la Drenne sur les les confins de l'Àngoumois jusqu'à la Losse en Gascogne, la disposition des rivières esl telle qu'elle converge en forme d'évantail largement ouvert et dont la charnière serait, en quelque sorte, sur la Gironde. Toutes les branches septentrio- nales jusqu'au Tarn inclusivement ont été tracées par les eaux qui, venant des diverses ramifications de la France centrale, furent entraînées soit vers le sud, soit vers l'ouest ou en moyenne au sud-ouest, suivant la pente générale du terrain de ce côté. Dans la région méridionale, les épanchements particuliers de la chaîne des Pyrennées ont complété ce rayonnement, par l'addition du cours de la Garonne et de ses annexes les plus directs qui se sont dirigées du sud-est au nord-ouest, suivant une inclinaison, confluenle avec la précé-