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conviction dans notre esprit que tous les raisonnements aux-
quels nous nous sommes livré jusqu'à présent et pour procé-
der pas à pas, commençons par rechercher leur limite supé-
rieure dans le bassin même du IthOne, nous ferons ensuite
successivement la même étude pour les différents versants de
la France centrale.
   Sous ce rapport, le Mont-d'Or lyonnais nous donne un
premier jalon très remarquable par son isolement au milieu
de plaines étendues. Sa partie supérieure est formée par les
couches oolithiques et parcelles d'un calcaire marneux blanc,
qui paraît être l'oxfordien inférieur. Les assises sont redres-
sées en général vers l'ouest sous un angle de 15° environ et
d'après cette disposition, le système marneux blanc devrait
concourir avec l'oolilhe pour former les pointes culminantes
du Mont-Toux et du Mont-Verdun. Cependant il n'en est
pas ainsi, car ces cîmes sont uniquement composées d'ooli-
the, et il est facile de voir que les calcaires blancs ont été
décapés par une puissante érosion, qui a, en outre, ébrêché
les arêtes transversales, arrondi les mamelons, creusé les
combes supraliasiques, entraîné les fossiles et les cristaux py-
rileux dans les tubulures du lias, où ils sont jetés pêle-mêle
avec des cailloux, des terres remaniées et des ossements d'é-
léphants, de chevaux, de cerfs d'espèces perdues, etc., etc.
A partir d'une hauteur d'environ 450 mètres, un épais man-
teau de terre à pisô, empâtant des Succinea oblonga, des Hélix
hispida et arbuslorum, commence a couvrir tous les flancs
de la montagne et celui-ci s'étend, sans discontinuité, jusque
sur les bords de la Saône, élevés de 162 mètres seulement au-
dessus du niveau de la mer. Ainsi donc, il y a eu là une si-
multanéité d'effets qui ne peut s'expliquer que par l'afflucnce
d'une eau assez grande pour atteindre le sommet culminant
du Mont-d'Or, quoiqu'il s'élève à G25 mètres au signal du
Mont-Verdun.