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,)<) cette bibliothèque. Je place en première ligne les manuscrits, parmi lesquels je mentionnerai un précieux cartulaire de l'ab- baye d'Ainay, du XIVe siècle ; une réfutation de l'hérésie des Vaudois ou pauvres de Lyon, du XIII e siècle ; deux mis- sels in-folio avec miniatures et ornements, du XIV e et du XV" siècle ; les titres du couvent des Céleslins, litres qui, suppri- més avant la révolution de 1789, n'avaient pu être réunis aux archives départementales. Un document bien important pour l'histoire du Tiers-Etat, que va publier le Gouverne- ment, mérite aussi une mention spéciale : c'est une charte d'affranchissement du XIII e siècle, accordée par les sires de Beaujeu. J'ajoute encore à cette revue rapide les armoiries et généalogies des comtes de St-Jean, les armoriaux consulaires et ceux d'un grand nombre de familles nobles de la pro- vince. L'histoire moderne de Lyon n'est pas moins riche en ma- nuscrits remarquables. 11 suffit de citer les pièces originales relatives à la Révolution de Lyon en mai 1793, la collection des arrêtés des représentants du peuple, avec leurs signatu- res et annotations, les registres des sociétés populaires, et enfin, comme simple objet de curiosité, grand nombre de let- tres autographes d'auteurs ou hommes illustres du Lyon- nais. La partie des livres imprimés mérite autant d'attention. Elle renferme, entre autres raretés, le premier bréviaire et le premier missel imprimés à Lyon, Pascalia secundum usum ecclesiœLugduni, imprimé en 1485, Statuta ecclesiœ Lugduni, imprimé peu avant 1488, par ordre du cardinal archevêque, Charles de Bourbon; un ouvrage de Quincarnon sur l'église de St-Jean, livre dont on ne connaît que deux exemplaires; beau- coup de pamphlets publiés à l'époque des guerres de religion et de la Ligue; les plus anciennes entrées des rois et des reines dans la ville ; diverses facéties rarissimes relatives à des fêtes