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S7 par les Arabes aux Malais et aux côtes de la Chine. Malgré toutes les prohibitions, l'opium est devenu à Malacea, à l'ulo- Penang, à Singaporo, comme en Cnine, un objet de première nécessité. Les B.iddhisles, Siamois et Birmans, les lîindus du Bengale et du Dekan y sont moins adonnés que dans l'Inde centrale où était le siège de la domination musulmane. Déjà , au VIIIe siècle, il était un objel important du commerce de Can- ton où, dès le temps des Califes, s'était établie une colonie de Musulmans. Celte marche est d'aulanl plus vraisemblable que la culture de l'opium n'a jamais été nationale dans l'Inde, mais bornée h quelques districts. Môme dans lellajapulana, oùon est le plus adonné à l'opium , c'est toujours l'ivresse produite par la fumée du chanvre et par la boisson du mliowa, qui joue le principal rôle dans les fêtes de JJuli, du carnaval des Indiens. Il n'y a, dans le sanskrit, aucun nom ni pour le pavot ni pour l'opium, et le mol sanskrit tschasa qui lui a été appliqué dé- signait primitivement, a'nsi que Bopp l'a reconnu, une bois- son enivrante préparée avec la canne à sucre. Dans toutes les autres contrées de l'Asie, les noms divers apini, afim, ufyun, abim, u/im, apium, hapium, ne sonl autres que Ya- bioun des Arabes et l'opium d. rivé du grec. Dans 1 Histoire Naturelle de Pen-lsao, l'opium est appelé yapien; il dit qu'il arrive de l'erse, et élail depuis longtemps défendu en Chine, où, à cause de cette défense, le peuple lui donne d au- tres noms, tel que yen hoa, qui désigne aussi le tabac. L'usage de l'opium s'introduit dans l'Inde, sous la dynastie des Baburs (1530), dont plusieurs sultans de celle familles as- sommèrent étant ivres. Sous lYmpereur Akbar, la province de Malwa élail déjà célèbre par la culture de l'opium, el le voya- geur portugais Barbosas (1519) rapporte que les Chinois r e - venant de l'Inde chargeaient leurs jonques avec une grande quantité de celte marchandise.