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LE ROMAN NATURALISTE — L'ŒUVRE DE M. ZOLA — Différentes circonstances nous ont empêché de poursuivre plus tôt l'œuvre dont les lecteurs de la Revue lyonnaise ont eu la pré- face 1 ; nous nous proposons aujourd'hui de la reprendre, et après avoir fait la critique du système naturaliste ou expérimental, de faire celle des^œuvres que ce système a inspirées. Nous avions examiné autrefois les doctrines littéraires et la méthode de M. Zola et nous résumions le tout en quelques mots : Assimilation de l'homme moral à une mécanique, observation, expé- rimentation absolument imaginaire. Nous avons donc étudié l'auteur des Rougon-Maquart, théoricien; il nous reste à le prendre ou- vrier et à chercher ce qu'a produit en pratique ce Claude Bernard de la physiologie sociale. Cette étude n'est heureusement pas difficile ; car, à l'inverse de certains auteurs qui surprennent par la multiplicité des aspects sous lesquels ils se présentent, qui voltigent, papillons inconstants, de genre en genre et de système en système, celui qui nous occupe a su mettre dans son œuvre une remarquable unité. Il n'y a même pas là un de ces groupements factices et cherchés après coup comme celui qui a réuni les œuvres diverses de Balzac sous le titre de Comédie humaine, il y a un plan tracé d'avance, une idée 1 Voir la Revue de février 1882.