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MAURICE SIMONNET. 459 que par sa famille, un clergé nombreux, et la ville de Trévoux tout entière ; mais combien de ses meilleurs amis de Lyon et d'ailleurs ne furent pas prévenus à temps et ne purent suivre son douloureux cerceuil ! Du moins, douce consolation, la presse fut unanime à le pleurer. Voici quelques extraits qu'on nous permettra d'insérer dans noire esquisse; ils sont la preuve que nos éloges et nos regrets ne sont pas exagérés : « Nous apprenons à l'instant la mort de M.Gaspard-Jean- Maurice Simonnet, avoué près le Tribunal de première instance de Trévoux, membre de plusieurs Sociétés lit- téraires. M. Simonnet avait manifesté très-jeune son goût inné pour la poésie; à peine avait-il atteint l'âge d'homme que déjà il s'était fait un nom parmi les poètes lyonnais. « Mais si l'art est une belle chose, il ne mène que rare- ment à la fortune. « M. Simonnet père, qui était un de nos principaux régis- seurs d'immeubles, rêvait pour son fils une position plus solide que celle que procure les lauriers cueillis sur le Pâmasse ; son fils fit son droit, fit son stage et devint avoué à Trévoux. « Mais il n'abandonna point pour cela ses études favo- rites, et chaque année quelque œuvre nouvelle venait- signaler la verve féconde du poète. « Lyon et Trévoux perdent, en M. Simonnet, non seule- met un écrivain de mérite, mais encore un homme de bien. « A ce double titre, son souvenir restera durable parmi nous. » (Moniteur judiciaire 24 décembre 1870.) « Nous apprenons la mort de M. Maurice Simonnet, avoué près lé tribunal de Trévoux, décédé le 22 décembre à Tâge de quarante-deux ans. « M. Maurice Simonnet a droit à une mention spéciale de la presse lyonnaise, car il fut un des nôtres. Ecrivain distingué, poète à ses heures, M. Simonnet consacra à la littérature tous ses loisirs ; il fut un des collaborateurs les