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420                ÉPÃTRES D'ANGE POLIT1EN.

pléiade, dont parle Greswel, et qui a rempli Florence et
l'Italie de l'éclat de ses chefs-d'œuvre, pendant près d'un
demi-siècle. Le nombre de ceux qui la composaient est
assez important, pour qu'il faille, avant tout, guider le
lecteur au milieu de ce salon du xve siècle. Les correspon-
dents de Politien, ceux du moins dont il a publié les
réponses, ne sont pas moins de trente-six ; on y compte :
un souverain-pontife, Innocent VIII ; le roi Jean de
Portugal, auquel échut l'honneur de donner, au cap des
Tempêtes, son nom de cap de Bonne-Espérance; les prin-
ces souverains de Florence, de Milan et de la Mirandole ; le
cardinal de Pavie; le patriarche d'Aquilée, et trente autres
dont les noms rappellent autant de grands écrivains et de
chefs d'écoles, chers aux lettres et à l'humanité. C'est par
leurs portraits que ce travail doit s'ouvrir : Placer dans leur
cadre ces figures d'un âge, auquel le nôtre doit encore toute
son éducation littéraire, c'est l'introduction obligée d'une
traduction, telle que l'avait conçue LaMonnoye, et que le
chanoine deRancé l'avait entreprise, dès 1682, sur les, con-
seils du duc de Montausier.Ce sera le sujet d'une prochaine
publication, s'il m'est permis d'espérer qu'au milieu des
personnalités de ce siècle, les souvenirs étrangers à nos
passions puissent encore trouver leur place.
                                  Edmond de PILLLAT.


 . [A continuer)