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ARABES ET KABYLES. 39
bienfait de Dieu, c'est une punition terrible.«Tu mangeras
« ton pain à la sueur-de ton'visage, dit Dieu à Adam —La
« terre sera maudite et tu n'en tireras de quoi te nourrir
« pendant toute ta vie qu'avec beaucoup de travail. » Il y a
loin de là aux idées des Egyptiens qui faisaient de la terre
leur grande déesse, et qui supposaient que le bonheur des
âmes dans l'autre vie était d'ensemencer les plaines de
l'Amenti.
Ce n'est qu'après le diluvium de Noé que ce patriarche
travaille la terre et plante la vigne. Mais ses descendants
préférés, Sem et Japhet, continuent à vivre sous des tentes,
prêts aux déplacements.
Lorsque Abraham, le nomade par excellence, le type et
le modèle de tous les nomades, revint d'Egypte, il rapporta
non-seulement une grande fortune en« brebis,bœufs,ânes,
serviteurs, servantes, ânesses et chameaux » présents du
Pharaon "Ousertassen, mais il dut en outre à la civilisation
du pays d'où il venait la connaissance de cultures variées ;
néanmoins, la grande affaire pour lui et ses descendants
fut le soin des troupeaux.
Ou voit par le prix des lentilles, au temps d'Esau, que les
légumes étaient une rareté. Et à tout moment, les Hébreux
à court de récolte, vont demander du blé aux pays voi-
sins.
Moïse qui avait été élevé à la cour de Ramsès II, pensa
que pour fonder une nation il fallait lui donner un sol et
des goûts sédentaires. Il emmena donc le peuple Hébreux
à la recherche de la terre promise et après l'avoir laissé
séjourner quarante ans dans le désert, afin que lagénéra-
tionnouvelle n'eût plus souvenir du bien-être etdu conforta-
ble égyptien, il l'envoie sur le sol choisi en lui donnant un
code dans lequel on voit que l'agriculture est l'objet d'une
préoccupation constante. Mêrne dans les prescriptions du
rituel, Moïse recommandé l'emploi de l'huile et de la farine,
ce qui forçait les pratiquants à cultiver le blé et l'olivier, Poli-