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          A M. Antony DESCHAMPS.

A l'homme d'action appartient la puissance :
Elle fuira toujours l'homme qui rêve ou pense ;
Car s'il rêve , il végète , et s'il pense, — malheur!
Malheur à lui! la mort est l'hôte de sou cœur,
Je ne déclare point la guerre à la pensée ;
C'est un présent du ciel, mais elle est insensée »
Lorsqu'avec l'action refusant tout contrat,
Elle s'obstine à vivre en son froid célibat ;
Elle épuise le corps sans nul profit pour Tame ,
Et des mâles vertus anéantit la flamme.
Dés qu'elle s'est fixée aux cases d'un cerveau,
Son poison narcotique ôte à chaque vaisseau
La sève qui du cœur alimente la force,
L'arbre humain se dessèche et u'a plus que l'écoïce.
De son corps, toutefois, se faisant un linceul,
Si l'inerte penseur ne nuisait qu'a lui seul ,
H pourrait espérer la pitié, l'indulgence ;
Mais son inaction au monde est une offense ;
De Ièse-humanilé c'est un crime fatal, —
Car il faut empêcher ou combattre le mal.
Et qui peut mieux remplir cette mission sainte
Que celui dont le front porte la noble empreinte
De l'esprit, fils du ciel ? 0 honte ! que le bras
 Triomphe, lui qui frappe et qui ne pense pas!

Or, puisque vous savez ce qu'il manque au génia
Pour être fort, quittez cette molle apathie:
Par de rudes travaux exercez votre corps,
De vos membres oisifs retrempez les ressorts;
Alors vous sentirez renaître l'équilibre
Du coeur et du cerveau, des nerfs et de la fibre »
Votre ame s'échauffer ; et puis , vienne le j o u r ,
Vous trouverez en vous la puissance et l'amour,
                         Auguste POUPAUT , de Lyon.