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515 Aussi Sully > le digne ministre du bon Henri IV, appelait-il Lyon : la porte dorée de la France, L'histoire de cette ville présente à chaque page une va- riété de faits dignes de fixer l'attention des archéologues. Son sol est riche en souvenirs intéressants; l'antiquaire y ren- contre à chaque pas les restes des monuments élevés par les Romains, des inscriptions nombreuses, des autels, des tom- beaux, des monnaies, des médailles. Le chrétien ne peut, sans attendrissement, parcourir ses annales du premier âge , qui lui rappellent que Lyon fut le berceau de la religion du Christ dans les Gaules. Il lira l'histoire si touchante et si tra- gique des premiers martyrs qui scellèrent de leur sang la vé- rité de l'évangile. L'Hôtel-Dieu consacre la mémoire des rois Bourguignons que l'on qualifiait de barbares. Les vieux murs du cloître de Saint-Jean^ le rocher de Pierre-Scise et les tours ruinées de Saint-Cyr, de Francheville, etc., sont encore les témoins de l'aneienne féodalité épiscopale et l'emblème de sa destruction. Enfin l'économiste et le philosophe y suivent avec intérêt les progrès du commerce et de l'industrie qui ont rendu celle yille si florissante. C'est sous ce dernier point de vue que nous allons consi- dérer l'histoire de Lyon. Nous tracerons le tableau de l'origine «les progrès et de l'état actuel de son commerce. Pour y par- venir, nous avons fait de longues recherches> Strabon, qui était contemporain de Planeus, et qui écrivit sa géographie sous le règne de Tibère, nous a fourni de précieux documents sur les premiers temps de notre histoire. Clitophon, Dion, César, Diodore., Florus, Pline l'ancien, Ptolomée et Plutar- que ne nous ont été pas moins utiles. Nous avons compulsé les annales du moyen-âge et les écrivains des XVI, XVII et XVIIIe siècles et des temps modernes, qui ont traité de l'his- toire de Lyou. C'est aujourd'hui le fruit de nos travaux et de nos études sur ce sujet que nous offrons au public qu'il inté- ressera sans doute.