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487 vées, représentant Lyon pris sous différents aspects. « A le bien p r e n d r e , cet ouvrage est un éloge historique plutôt qu'une histoire régulière et suivie. L'édification des fidèles fut l'uni- que objet que le pieux auteur envisagea dans son travail. On peut dire que ce fut là son unique but. Dans celte vue , il se contenta de faire une simple compilation de Champier, d e P a r a d i n , de Rubys et de Severt; e t , sans s'asservir ni à l'ordre des temps , ni aux règles de l ' a r t , ni aux sévères lois de la critique, il songea plutôt à marquer son zèle pour notre église métropolitaine (1). » Ce zèle trompe souvent le P. Saint-Aubin, et l'arrête sur des détails sans importance, ou bien lui fait adopter des faussetés. « La direction des livres et des chapitres montre qu'il a plutôt travaillé à des éloges qu'à la suite des t e m p s , et qu'il a plutôt choisi ce que Lyon a de plus illustre que des matières digérées (2). L t P. Saint-Aubin, du r e s t e , n'a pu achever son ouvrage tel qu'il le méditait. Aussi « il disait souvent à ses amis que d'autres achèveraient ce qu'il ne faisait que tracer. Il était homme d'esprit, et, bien qu'il eût lâché d'étouffer l'éclat de sa naissance, et les connaissances des bonnes lettres qu'il avait acquises avec assez de s o i n , sous une vie cachée et plus tranquille qu'agissante, il ne laissait pas de donner de bonnes heures à cette étude , qu'il n'interrompait que pour des exercices plus saints. Ceux qui se sont laissés prendre à la pensée qu'il ne travaillait que pour l'église de Lyon , parce qu'il avait un frère qui était comte et précen- teur, n'ont pas pris la peine de lire cet ouvrage , où ils a u - raient pu remarquer que jamais auteur n'a écrit avec un es- t. ii, pag. 225. —Dans une lettre du 8 mai 166S , il dit : « On parlait, l'an passé , d'une Histoire de la ville de Lyon, faite par un P. jésuite , nommé de Saint-Aubin, laquelle sera en deux colonnes in-folio. N'en parle-t-on plus? ne viendra-t-elle jamais? Que savez-vons de cette affaire? J'aurais bien la curiosité de la voir. » Ibid. t. ni, pag. 67. —Voy. Le Long, t. m , n. 37355, (1) Colonia, t. n , pag. 729. (2) Méneslrier, préface, signée C. F. M.