Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                 453
idées saines ont fait quelques p r o g r è s , au moment où un
grand nombre de peintres ont quitté îe théâtral pour la sim-
plicité, n'y a-t-il pas lieu de s'étonner de leur voir abandon-
ner un des côtés de l'art où le besoin de réforme se faisait
le plus vivement sentir? est-ce pusillanimité, ou ont-ils trouvé
qu'il était plus facile de changer de spécialité plutôt que de
méthode ? En sera-t-il de la peinture de genre comme du
drame ? passera-t-elle faute d'interprètes dignes d'elle ? J e
sais bien qu'il ne manque pas de détracteurs de ce que je
regrette, mais ce sont ceux qui comptent pour rien tout
ce qu'il faut d'invention , d'expression et d'exécution pour
faire ce qu'on appelle « le tableau de genre. » Hélas! j'ai
bien peur que notre pauvre école de Lyon n'ait bien aidé à
cette défaveur par sa fatale tendance aux scènes d'opéra co-
m i q u e , tendance qui tuera la peinture familière , comme les
réminiscences de la tragédie classique tueront les tableaux
d'histoire.                              MJle JANE DOBCISSON.


   Dans un moment où notre exposition rassemble en notre
ville un grand nombre d'artistes et d'amateurs , nous croyons
devoir faire connaître la résolution , prise par les amis et
collaborateurs d'Achille Allier, d'élever à sa mémoire un
durable m o n u m e n t , à Bourbon PArchambault, sa ville de
prédilection , au lieu même où repose sa dépouille mortelle.
   Il n'est aucun homme , à quelque spécialité de l'art qu'il
appartienne , qui ne connaisse le nom d'Achille Allier et son
amour pour les lettres et les arts. C'est à lui que nous s o m -
mes redevables d'un admirable ouvrage : l'Ancien Bourbon-
nais, où il s'est révélé tout à la fois écrivain, peintre et a n -
tiquaire. La galerie du L o u v r e , au jour de ses expositions.,
a vu figurer au milieu d'elle avec honneur plus d'un tableau
d'Achille Allier. Moulins lui doit la création d'un remarqua-
ble journal : l'Art en Province , et la formation de la Société
centrale des Amis des arts en province. Ce fut sa dernière pen-
sée. Nous faisons donc ici appel aux artistes : ils nous enten-
dront.

  On reçoit les souscriptions chez L. Boitel directeur de la Revue du Lyon-
nais, quai Saint-Antoine, 36. Nous publierons une première liste dans
notre prochain N°.