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Et vous voulez cacher, éclatante merveille,
     Votre beauté dans le désert.


La grâce du Seigneur soudain vous est venue !
Votre ame retentit comme la harpe émue
Qui jette vers le ciel ses cadences de feu ,
La harpe de Sion que la main des psalmistes
Fait vibrer en accords harmonieux ou tristes ,
     Pour chanter la gloire de Dieu.


Et vous avez alors abrité sous vos ailes
Ces sœurs qu'un pur amour a su rendre fidèles
Au bonheur inconnu de gémir, de pleurer,
De venir au secours de toute ame qui tombe ,
Et d'arriver enfin aux bords froids de la tombe
      Sans se plaindre et sans murmurer.


 Sous le souffle d'en-haut inclinant votre tête,
 Vous nous avez légué des rêves de prophète ;
 Vous avez pénétré les mystères des cieux.
 La méditation et l'extase infinie
 Ont trempé votre esprit en des flots d'harmonie,
      En des accords délicieux.


 Vous nous avez appris que la sainte prière
 Sur ses ailes de feu nous enlève à la terre ,
 Et que pour arriver au céleste séjour,
 Colombe par le cœur, aigle par le génie ,
 0 Térèse immortelle ! il faut dans cette vie
       Il faut savoir pleurer d'amour.

                               Ernest FALCONNET.