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-27<; les bagages dans l'ordre le plus habile, et, le cœur brisé, fait partout taire la douleur. Sa colonne de douze cent hom- mes partira la première; celle du général de Virieu qui n'en compte que six cents, suivra la même roule. J'ai déjà dit que le faubourg de Vaize est dominé par le château de la Du- chère, seule conquête importante qu'eussent faite les assié- geants. Le ciel semble d'abord protéger l'entreprise de nos héros. Un seul obus lancé au hasard du château de la Duchère jette un moment de trouble dans les rangs. Précy a pu pas- ser , sans être inquiété, le défilé de Saint-Cyr, déjà il s'ap- proche du Mont-d'Or: déjà les dangers les plus sérieux sem- blent évités. Mais la colonne du général de Virieu, qui le suit n'a point eu le même bonheur : arrivée au défilé de Saint-Cyr, elle est découverte, attaquée, cernée, extermi- née ou faite prisonnière. Le comte de Virieu , ce digne ami des Clermont-Tonnerre, des Lally-Tollendal à l'Assemblée Constituante, meurt en combattant. Le trésor de l'armée fu- gitive est pris. Ce malheureux événement décide la perte de la colonne de Précy. La cavalerie des assiégeants marche à sa poursuite. Leur camp de Limonest a reçu l'alarme. Précy est attaqué sur tous les points; ses canons lui sont inutiles : il veut s'emparer à l'arme blanche d'une colline occupée par les assiégeants; il échoue dans cette entreprise désespérée Plus d'ordre; chacun poursuit sa fuite au hasard; et cepen- dant il y avait encore salut pour le plus grand nombre si les campagnes n'avaient été perverties par les fureurs de l'armée assiégeante. Les représentants du peuple y versent l'or pour acheter le sang; une somme est promise pour la tète des pros- crits. S'ils veulent s'approcher d'un village , ils entendent le tocsin qui leur annonce la mort, et bientôt toute la campa- gne est ébranlée du son des tocsins qui se répondent. Cachés derrière des buissons ou dans le creux des arbres, ils en- tendent passer des paysans qui les cherchent armés de faux et de haches. Le peuple des petites villes ne se montre pas moins cruel pour eux; on n'épargne ni l'âge, ni le sexe; car