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 « archevêques primats, la crypte de Sainl-Irénée et le cachot
 « de Sainte-Blandine, la cité et la maison de ville. »
   —Tout ce passage est plein de pensées d'une étonnante pro-
fondeur. —
   « Depuis près d'un a n , point l'on ne m'a v u , humble
« p è l e r i n , déposant mon bourdon dans cette chapelle hos-
« pitalière que Lyon aperçoit de toute part comme le laba-
« rum de ses pieuses tendresses , comme un débarcadère des
« célestes régions.» — Image pleine de grâce., et qui me
plaît d'autant plus, qu'elle a une couleur maritime qui s'har-
monise fort heureusement avec F o u r v i è r e s . — P l u s l o i n ,
M. Bard ajoute : « Il y a trois choses admirables à Lyon : la
« ville souterraine, la ville monumentale et les mœurs in—
« limes d'un grand nombre de familles chrétiennes. » — Nous
ne connaissons de souterrain à Lyon que d'assez mauvaises
caves, pleines d'eau la moitié de l ' a n n é e , inconvénient qui
n'aurait pas dû trouver grâce devant le propriétaire terrien
bourguignon. — « Vous , catholiques de la terrasse aérienne
•< de Fourvières, écoutez , ou la longue psalmodie de la son-
« nerie lombarde adoptée à Lyon, ou les volées si l e n t e s ,
« ou les tintemens si gradués et si graves de ce bourdon de
« Saint-Jean, qui mêle sa voix intermittente aux hymnes des
« carillons , et rappelle la foudre grondant au milieu des fo-
« rets que la bise rend sifflantes , écoutez-les b i e n , tous ces
« carillons d'une si sainte mélodie (toutes les cloches de
« Lyon parlent en m i n e u r ) , s i , pareille à l'idée que nous
« nous faisons des concerts des a n g e s , puis regardez cette
« grande ville de Lyon si mollement couchée dans sa pénin-
« suie , figurant d'une manière si vraie la cité latine s toute
« salubre, toute pittoresque, toute avantureuse, ayant des
« fleurs àla tête, de l'eau vive aux pieds; regardez l à , etdites-
« moi si la pensée chrétienne manque quelque part à ce
« pays que j'ai surnommé la PVOME FRANÇAISE sans rencontrer
« un seul contradicteur. Souvenirs de St-Jean et de St-Nizier
« dans mes voyages de poêle et d'antiquaire, dans mes visites
« de croyant et d'observateur, je vous cherche incessamment