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235 « archevêques primats, la crypte de Sainl-Irénée et le cachot « de Sainte-Blandine, la cité et la maison de ville. » —Tout ce passage est plein de pensées d'une étonnante pro- fondeur. — « Depuis près d'un a n , point l'on ne m'a v u , humble « p è l e r i n , déposant mon bourdon dans cette chapelle hos- « pitalière que Lyon aperçoit de toute part comme le laba- « rum de ses pieuses tendresses , comme un débarcadère des « célestes régions.» — Image pleine de grâce., et qui me plaît d'autant plus, qu'elle a une couleur maritime qui s'har- monise fort heureusement avec F o u r v i è r e s . — P l u s l o i n , M. Bard ajoute : « Il y a trois choses admirables à Lyon : la « ville souterraine, la ville monumentale et les mœurs in— « limes d'un grand nombre de familles chrétiennes. » — Nous ne connaissons de souterrain à Lyon que d'assez mauvaises caves, pleines d'eau la moitié de l ' a n n é e , inconvénient qui n'aurait pas dû trouver grâce devant le propriétaire terrien bourguignon. — « Vous , catholiques de la terrasse aérienne •< de Fourvières, écoutez , ou la longue psalmodie de la son- « nerie lombarde adoptée à Lyon, ou les volées si l e n t e s , « ou les tintemens si gradués et si graves de ce bourdon de « Saint-Jean, qui mêle sa voix intermittente aux hymnes des « carillons , et rappelle la foudre grondant au milieu des fo- « rets que la bise rend sifflantes , écoutez-les b i e n , tous ces « carillons d'une si sainte mélodie (toutes les cloches de « Lyon parlent en m i n e u r ) , s i , pareille à l'idée que nous « nous faisons des concerts des a n g e s , puis regardez cette « grande ville de Lyon si mollement couchée dans sa pénin- « suie , figurant d'une manière si vraie la cité latine s toute « salubre, toute pittoresque, toute avantureuse, ayant des « fleurs à la tête, de l'eau vive aux pieds; regardez l à , etdites- « moi si la pensée chrétienne manque quelque part à ce « pays que j'ai surnommé la PVOME FRANÇAISE sans rencontrer « un seul contradicteur. Souvenirs de St-Jean et de St-Nizier « dans mes voyages de poêle et d'antiquaire, dans mes visites « de croyant et d'observateur, je vous cherche incessamment