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229 membrée par le nouvel acquéreur qui n'en garda que le châ- t e a u , le parc et trois assez beaux domaines. En 1808, M. le baron Jame., obligé d'accompagner à Lyon la reine d'Espagne (1) dont il était l'intendant à Paris, s'arrêta quelques jours à la Salle. Ayant fait l'achat de cette propriété sans la connaître, il vit, en y arrivant, un château qui con- servait encore un reste de grandeur, mais dont l'entretien avait été furieusement négligé. La position de ce château, au milieu d'un parc d'environ quatre-vingts bicherées lyonnaises, entouré de vastes prairies s'étendant au bord de la Saône, lui parut des plus agréables : aussi dès qu'il fut de retour à P a r i s , s'occupa-t-il des moyens à prendre pour le remettre en état, et lui donner une physionomie toute nouvelle. M. le baron Jame avait fait partie de la fameuse expédition d'Egypte avec Bonaparte. Tous les lieux parcourus par l'ar- mée française, depuis son débarquement au port d'Alexan- d r i e , étaient présents à sa pensée : il voulut que son château, et le parc au milieu duquel il s'élevait, lui présentassent l'i- mage des monuments qui avaient frappé ses regards dans la Palestine, au Caire, à ï h è b e s et dans les autres parties de l'Egypte. Cette idée était h e u r e u s e , originale, elle avait un caractère de gloire et de nationalité; mais il fallait, pour la mettre à exécution, un architecte intelligent, et qui fit surtout les choses de manière à ne pas entraîner dans d e t r o p grands frais. Cet architecte fut Thibière : aussitôt que lés intentions de M. le baron Jame lui eurent été communiquées, il se mit à l'ouvrage, et voici quel fut le résultat de son travail. On arrivait au château par une grande avenue de m a r r o - de cette famille étaient d'azur au lion Iéopardé d'or, tenant la patte droite sur un trône école et alezé de même, mis en pal, et trois fleurs de ly rangées en chef et sommées d'un lambel de quatre pendants de même. (3) L'empereur Napoléon, à cette époque , avait disposé du trône d'Espa- gne en faveur de son frère Joseph, et du trône de Naples et de Sicile en faveur de son beau-frère Joacliim Murât.