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eut été arrêté, et qu'il fut veau à la connaissance du p u b l i c ,
plusieurs architectes s'empressèrent d'envoyer aux propriétai-
res du sol, sur lequel s'élevaientautrefoisles façades anciennes,
des plans de réédification.
    Dans une assemblée de ces propriétaires, MM. de Grollier,
de Cibeins, de Verneaux , de la Roquette , Jacoud, L a n d a r ,
Catalan et Dubost, tenue à l'Hôtel de la Préfecture du dépar-
lement du Rhône, le 24 thermidor an 8 , et présidée par M.
Verniuac de St-Maur, alors préfet, les plans adressés par
Thibière, lesquels avaient déjà pour eux le suffrage des gens
de l'art, furent regardés comme plus propres que les autres à
concilier l'intérêt public , et ils obtinrent la préférence. Acte
authentique de cette adoption eut lieu le même jour par devant
Rivât et son confrère, notaires à L y o n , après quoi les plans
de Thibière furent envoyés à Paris et présentés au ministre de
l'intérieur, qui, sur le rapport des architectes composantle con-
seil des bâtiments civils, y donna son approbation dans les
premiers mois de 1801.
   A cette é p o q u e , les trois mairies de la ville se réunirent
pour prier le gouvernement d'augmenter l'indemnité déjà
 accordée aux propriétaires des façades, et elles demandèrent
en outre la faculté d'ouvrir un concours afin d'avoir de nou-
veaux plans. Le gouvernement n'eut pas de peine à accorder
l'augmentation demandée sur l'indemnité; mais le ministre
de l'intérieur r é p o n d i t , qu'il n'y avait lieu à concourir pour
la réédification des façades, puisque tout était consommé à cet
égard, et par le choix des propriétaires, et par l'approbation du
gouvernement.
  A quelque temps de l à , les trois mairies de la ville deman-
dèrentà Thibière d'apporter quelques modifications à ses plans,
à l'effet de donner à la décoration plus de richesse et de
magnificence. Thibière satisfit à celte demande; MM. les mai-
res et le conseil municipal réunis approuvèrent les nouvelles
modifications; mais le gouvernement, à qui elles furent soumi-
ses, n'y trouva point de motif assez déterminant pour