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mière que nous ayons en France, et je serois d'avis d'y met-
tre pour inscription :
                                    Longo post tempore venit. »
                                        VIRG. Ecl. 1, v.   30.

  Adieu, mon cîier et illustre confrère; rien n'est égal au
désir que j'ai de vous embrasser et de vous remercier de
toutes vos bontés pour nous, et de vous en demander de
nouvelles.
  Permettez-moi d'assurer mesdames vos nièces (1) de mes
sentiments. Voie. Vale.
                                                DALEMBERT.


  Voltaire se hâta de répondre à Dalembert; voici un extrait
de sa lettre :
                                     « Aux Délices, 2 août 1756.
   « Si j'avais quelque vingt ou trente ans de moins, il se
pourrait à toute force, mon cher et illustre ami, que je me
partageasse entre vous et Mlle Clairon; mais, en vérité, je
suis trop raisonnable pour ne vous pas donner la préférence.
J'avais promis, il est vrai, de venir voir à Lyon l'Orphelin
Chinois, et, comme il n'y avait à ce voyage que de l'amour-
propre, le sacrifice me paraît plus aisé. Mme Denis devait
être de la partie de l'Orphelin; elle pense comme moi, elle
aime mieux vous attendre. Ceci est du temps de l'ancienne
Grèce, où l'on préférait, à ce que l'on dit, les philosophes... »
  (i) Mesdames Denis et Fonlaine. Noie de M. Beuchot.