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203 IV. Lettre du P. Tolomas à M. Dalembert. Monsieur, On vous a prévenu contre moi; j'en suis également sur- pris et affligé ; mais l'opinion que j'ai de votre équité m'en- gage à vous adresser à vous-même la justification du discours latin que j'ai prononcé pour la défense des collèges attaqués dans l'Encyclopédie. Devois-je imaginer qu'on pût me faire un crime du choix d'un sujet si convenable au lieu et au temps où je parlois ? Je ne me suis aucunement écarté, dans cet acte p u b l i c , de la modération qu'on doit observer dans le cas même de la défense la plus légitime : aussi, à la p r e - mière nouvelle de quelques plaintes contre mon discours, je me hâtai de le déposer entre les mains de M. le Prévôt des marchands, qui y avait assisté à la tète du consulat : tant je suis convaincu de mon innocence , tant elle m'inspire de sé- curité ! Et comment, d'ailleurs, aurois-je pu débiter des per- sonnalités offensantes, ou quoi que ce soit d'injurieux contre vous, Monsieur, qui ne m'êtes connu que par vos ouvrages et par la haute réputation qu'ils vous ont acquise ? Je suis avec respect, Monsieur, votre très-humble et très- obéissant serviteur, TOLOM&S, Jésuite. L y o n , le 25 février 1755. V. Lettre de M. Dalembert à M. Bourgelat, écuyer du roi (1). Je suis bien étonné, Monsieur, d'apprendre qu'on vous attribue, je ne sais pour quelle raison, la lettre que j'ai écrite (1) Bourgelat (Claude), fondateur des écoles vétérinaires en France, né à Lyon , vers 1712 , mort le 3 janvier 1770. Voyez sa Notice, par M. Grognier ; Lyon, 1825, in-8°, et par M. Thiébaut de Berneaud, dans la Revue du Lyon- nais, tome I , pages 133 et suiv.