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            IV. Lettre du P. Tolomas à M.             Dalembert.

        Monsieur,

   On vous a prévenu contre moi; j'en suis également sur-
pris et affligé ; mais l'opinion que j'ai de votre équité m'en-
gage à vous adresser à vous-même la justification du discours
latin que j'ai prononcé pour la défense des collèges attaqués
dans l'Encyclopédie. Devois-je imaginer qu'on pût me faire
un crime du choix d'un sujet si convenable au lieu et au
temps où je parlois ? Je ne me suis aucunement écarté, dans
cet acte p u b l i c , de la modération qu'on doit observer dans
le cas même de la défense la plus légitime : aussi, à la p r e -
mière nouvelle de quelques plaintes contre mon discours, je
me hâtai de le déposer entre les mains de M. le Prévôt des
marchands, qui y avait assisté à la tète du consulat : tant je
suis convaincu de mon innocence , tant elle m'inspire de sé-
curité ! Et comment, d'ailleurs, aurois-je pu débiter des per-
sonnalités offensantes, ou quoi que ce soit d'injurieux contre
vous, Monsieur, qui ne m'êtes connu que par vos ouvrages
et par la haute réputation qu'ils vous ont acquise ?
  Je suis avec respect, Monsieur, votre très-humble et très-
obéissant serviteur,
                                            TOLOM&S, Jésuite.
        L y o n , le 25 février 1755.


V. Lettre de M. Dalembert à M. Bourgelat,               écuyer du roi (1).

  Je suis bien étonné, Monsieur, d'apprendre qu'on vous
attribue, je ne sais pour quelle raison, la lettre que j'ai écrite

  (1) Bourgelat (Claude), fondateur des écoles vétérinaires en France, né
à Lyon , vers 1712 , mort le 3 janvier 1770. Voyez sa Notice, par M. Grognier ;
Lyon, 1825, in-8°, et par M. Thiébaut de Berneaud, dans la Revue du Lyon-
nais, tome I , pages 133 et suiv.