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 et carrefours de la "ville de L y o n , de la part des conjurez qui
avaient conspiré de livrer ladite ville en la puissance des hé-
rétiques , et de la distraire du parti de la saincte Union ;
â L y o n , par Iean Pillehotte, par exprès c o m m a n d e m e n t ,
in-8 de 63 pages. Henri IV n'est désigné dans ce libelle que
sous le nom de Béarnais. L'Anti-Espagnol,          auquel de Rubys
r é p o n d , se trouve dans les Mémoires de la Ligue, tome IV,
page 230. On l'attribue à Michel Hurault, sieur du Fay, petit-
fils du chancelier de l'Hospital, ou à Ant. Arnauld, père de
Arnauld d'Andilly (1).
    Au mois de février 1594, la ville de L y o n , qui, cinq ans
 auparavant, s'était révoltée contre son roi et avait arboré
l'étendard de la Ligue, rentra d'elle-même dans le devoir (2).
Alors, les échevins , soupçonnés, d'avoir voulu livrer la cité
aux Espagnols, e t , entre autres, de Rubys , furent dépouillés
de leurs charges ; ce dernier parlait hautement et agissait
avec chaleur contre les intérêts du roi ; il avait été interdit
 de ses fonctions, comme suspect, après la prise du duc de
Nemours. Forcé de s'éloigner, il se retira dans Avignon, où
il resta près de six années (3), « s'adonnant à la lecture , selon
le temps et la commodité d'auoir des l i v r e s , et surtout à la
lecture de l'histoire, comme celle qui est la plus propre de
toutes les sciences pour chasser la mélancolie... Or, ajoute-
t-il, comme pendant ce mien ostracisme, j'estois tousiours


    (1) Barbier, Dict. des Anonym., nos 925 et 927. — Lelong , Bibl. de la
France, n° 19252.
   (2) Voy. de Thou , Hist. univ. , v. liv. CVIII, pag, 557.
    (5) L'Estoile cite, dans le Journal de Henri IV, tom. 1 , pag. 4 6 8 , les
exilés de Lyon ; mais il désigne Rubys , comme le plus coupable : « Rubys,
dit-il, conseiller au présidial et procureur de la Maison-de-Ville , qu'on peut
appeler le (lambeau de Lyon , et qui, par son livre , imprimé en 1589 ( c'est
la Réponse a VAnti-Espagnol, datée de 1590), et par toutes ses paroles, a
tellement blasphémé contre la mémoire de feu roi, et contre sa majesté ré-
gnante , qu'il ne peut plus vivre au monde , qu'à la honte de tous les Fran-
çais. «