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 Jusqu'ici, les écrivains , dans les traités sur la folie , n'avaient
 parlé des hallucinations que comme symptômes ; M. Botlex ,
 dans son Mémoire , en a fait l'histoire la plus complète que
 nous possédions. Tous les hommes spéciaux , qui s'appli-
 quent à la philosophie médicale, qui connaissent les diffi-
 cultés du sujet, apprécieront la valeur d'un tel discours.
                                                    A. P . , d. m. p .

  le sommeil a reparu , et la mauvaise odeur s'est dissipée avec l'hypocondrie ;
   depuis , le malade a joui d'une santé parfaite. >
                                                   >
      — M. Esquirol cite l'observation d'une femme qui croyait que son corps
  avait été emporté par le diable ; la cause de cette hallucination était évidem-
   ment une absence complète de la sensibilité de la peau; on pouvait, en effet, la
  pincer, la piquer, la traverser avec des épingles sans déterminer la moindre
 douleur.
     — M. Foville rapporte un fait quia, avec le précédent, l'analogie la plus
 frappante : « Un militaire se croit mort depuis la bataille d'Austerlilz , à la-
 quelle il a assisté et reçu une blessure grave. Son délire est fondé sur ce
 qu'il ne reconnaît plus , ne sent plus son corps ; lorsqu'on lui demande des
 nouvelles de sa santé , il a coutume de répondre : Vous demandez comment
 va le père Lambert, mais le père Lambert n'y est plus, il a été emporté par un
 boulet de canon à la bataille d'Austerlilz ; ce que vous voyez là n'est pas lui;
 c'est une machine qu'ils ont faite à sa ressemblance et qui est bien ma! faite ;
 faites-en donc une aulre. Jamais en parlant de lui-même , il ne dit moi, mais
 cela ; cet homme est tombé plusieurs fois dans un élat complet d'immobilité
 et d'insensibilité qui durait plusieurs jours. Les sinapismes , les vésicatoires
 appliqués contre ces accidents , n'ont jamais déterminé le moindre signe de
 douleur; souvent il a refusé de manger , disant que ça n'en avait pas besoin ,
que d'ailleurs ça n'avait pas de ventre. J'ai souvent exploré la sensibilité de
la peau chez cet homme , dit M. Foville , je lui ai pincé les bras, les jam-
bes , sans qu'il manifeslût la moindre émotion ; pour être plus certain qu'il
ne la dissimulait pas, je l'ai fait piquer vivement par derrière , tandis que
je lui parlais, il ne s'en est pas aperçu. »

   GLOIRE A LYOIS ! tel est le titre d'une, brochure que vient de publier M. Jo-
seph Bjrd. Nous en rendrons compte.
   — MM. Grégoire et Collombet ont doté le monde savant d'une traduction
des HYMNES DE SYNÉSIUS, évêque de Ptolémaïs au IVe siècle. Nous revien-
drons sur ce poète grec et sur ses traducteurs dans notre prochaine livraison.