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 peut-être ce qui a donné lieu à l'histoire de Pamphilie (1).
     Enfin, en l'an 552, deux moines persans, ayant fait un
 long séjour en Chine, examinèrent les vêtements en soie des
 Chinois, leur manière d'élever les vers à soie, la nature des
 feuilles des arbres qui leur servaient de nourriture, le filage
 des cocons etle tissage des étoffes. Deretourà Constantinople,
 ils en parlèrent à Justinien comme d'une industrie aussi riche
 qu'admirable. Le prince leur offrit une grande récompense
 s'ils retournaient en Chine pour en rapporter des vers à soie.
 Ces moines comprirent qu'il était impossible de transporter
 de si loin ces insectes vivants , mais sachant qu'ils se repro-
duisaient par des Å“ufs , ils en remplirent des cannes creuses
 de bambou avec de grandes précautions, car la sortie en
était prohibée sous peine de la vie. Ils apportèrent aussi des
feuilles de mûrier qu'on reconnut être très-abondant dans les
environs de Constantinople. Dès que le printemps fut venu, on
fit éclore les œufs des vers dans du fumier chaud, comme on
le pratiquait en Chine ; on éleva les vers, on conserva des
chrysalides pour en propager la race ; on planta un grand
nombre de mûriers , et bientôt, sous le règne suivant, cette
industrie avec celle du tissage fut à la hauteur de celle de
la Chine (2).
   Dès l'an 870, la fabrication des étoffes de soie était très-
répandue en Orient, une matrone., nommée Danielis, de
Constantinople, qui avait adopté pour fils Basile, qui, d'une
condition obscure, fut élevé à l'empire, donna à ce prince,
lorsqu'il fut placé sur le trône, 600 pièces d'étoffes de soie
et de lin, teintes de la pourpre de Tyr , et richement brodées
en or et en argent, semées de pierres précieuses (3). Un siècle
après, la fabrique d'étoffes de soie était en honneur à Thèbes,
Corinthe et Argos. Les esclaves étaient employés à ce travail,


 (1) Gibon , Hist, de la déc. et chute de l'Emp. Rom., tom. IX.
 (2) Zouaras ann., t. 2 , Procope , lib. vm. Bibliothèque orientale.
 (5) Constant vita Basili.