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384                       LA R E V U E      LYONNAISE

lors de son voyage projeté à Lyon en 1759; —• d'un tableau d'en-
viron 6 pieds de longueur, fait à la plume en forme de gravure,
sous glace, représentant l'histoire d'Assuérus et d'Aman; — vingt-
quatre pierres antiques gravées, de différentes qualités, formes et
grandeurs, et le portrait en émail de Pierre Alexejewitsch, czar de
Moscovie, avec une grande soucoupe d'albâtre, un tableau avec
ses ornements; au-dessus delà grande armoire des médailles por-
tant l'inscription où est mentionnée l'acquisition que le ci-devant
Consulat a fait de ce médaillier, de M. Laisné; — tous les livres re-
latifs à la connaissance des médailles consistant en seize volumes
in-folio et huit volumes in-quarto, et généralement tous les objets
 qui comprennent la totalité du dépôt dont la garde et la direction
 avaient été confiés au citoyen Deschamps, ci-devant ancien éche-
 vin, par les citoyens ci-devant prévôt des marchands et échevins,
 conformément à la délibération consulaire du 30 décembre 1734.
 De tous les objets ainsi reconnus, il a été fait remise aux dits
 citoyens Gillibert et Jolyclerc, à l'exception des deux clefs d'ar-
 gent et de deux médailles d'argent représentant deux Villeroy
 que le conseil arrête de faire porter à la monnaie.
   « Et les dits citoyens administrateurs seront chargés de tout le
dit médaillier ainsi décrit, sous leur responsabilité, pour faire partie
du Muséum du collège de la Trinité qui est sous leur admi-
nistration. Le citoyen Gillibert a de plus promis de s'occuper d'en
faire faire, dès qu'il le pourra, un inventaire imprimé, pour que
tous les citoyens soient à portée de connaître toutes les richesses
en ce genre que cette cité possède. »
   Mais les mesures édictées le 23 novembre 1792 par le Conseil
général de la commune furent-elles mises à exécution ? Rien, dans
nos diverses archives publiques ou dans les écrivains lyonnais n'a
pu me fournir le moindre renseignement à cet égard *.


   i II parait qu'en l'/SM le iriédailliei* existait encore à l'hôtel de ville, puisqu'on
trouve dans les registres des délibérations du conseil municipal, à la date du 23 bru-
maire an II, la mention suivante :
   « Sur le réquisitoire du procureur de la commune relatif à un vol fait dans le
médaillier de la cité, et dont le citoyen Gossard a donné connaissance au conseil muni-
cipal, ainsi que d'un vol fait .à la bibliothèque dite du Grand collège, le conseil
arrête que le procureur de la commune interrogera le nommé Amiot, détenu dans la
prison de l'hôtel comme secrétaire de la scélérate commission des cinq auteurs de ce