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364       '          LA REVUE LYONNAISE
et des nattes et se livrent à la chasse des chats dont ils sont, pa-
raît-il, très friands.
   Otters, terrassiers. Ils creusent les étangs et les puits.
    Gombers ou Routladys, escamoteurs, jongleurs, danseurs de
corde.
    Villys, chasseurs, oiseleurs.
   Sakylis, cordonniers. A Pondichéry les. musulmans leur font
une concurrence victorieuse.
   Au-dessous de ces Indiens de caste infime viennent ceux qui
n'ont pas de caste : les Parias. Ce sont eux qui se convertissent
le plus volontiers au christianisme, ce sont eux aussi qui nous
servent de domestiques ; je leur consacrerai un chapitre spécial.
   Si, comme on le voit, la correspondance des professions avec
les castes ne s'est pas exactement maintenue, il est d'autres tra-
ditions non moins étranges auxquelles on n'a pas touché et qui
ont encore aujourd'hui force de loi pour les Indiens. On peut
changer de profession, on ne change pas de caste. Chacun, à
moins d'exclusion, se marie et meurt dans la caste où il est né.
   Le gouverneur nomme des chefs de caste qui veillent au bon
ordre, prononcent l'exclusion, dans certains cas, avec le concours
des notables de la caste, et font souvent l'office amiable de juge de
 paix.
   Outre celte effrayante multiplicité des castes, les indiens ont con-
servé fort longtemps une division plus générale en main droite et
main-gauche.
   Cette division d'origine inconnue donnait aux adhérents d'une
main et refusait à ceux de l'autre le droit de passer en voiture ou
en palanquin dans certair.es rues, de se faire précéder de certains
instruments de musique, de porter des drapeaux de certaines cou-
leurs. Par son arrêté du25 février 1857, remarquablement motivé,
M. le contre-amiral de Verninac Saint-Maur a aboli dans les éta-
blissements français de l'Inde ces privilèges puérils, source de
rixes souvent sanglantes.
   Il est difficile d'écrire sur l'Inde, même au point de vue le plus
modeste, sans consacrer un chapitre à la religion, et il est impos-
sible de faire ce chapitre sans remonter à la sources des croyances.
   Mon ignorance de la langue sanscrite, l'absence de documents