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294                 LA REVUE LYONNAISE

   Quelques personnes ont blâmé l'administration et la société
d'avoir laissé subsister cette verrue. Le fait est que payer les ex-
propriations locatives et abandonner 65 mètres de terrain, le
tout pour l'économie d'une façade (même eût-on bien revendu
l'ancienne à moitié prix à quelqu'un des nombreux propriétaires
alors en train de bâtir) ne paraît pas une spéculation bien ima-
ginée.




                      LE M A S S I F PU   PARC



   Ce même traité du 4 mars 1855, dit des Annexes, qui finissait
par devenir plus important que le traité principal, comprenait la
reconstruction du massif de l'hôtel du Parc, si connu des vieux
 Lyonnais, et dont le périmètre était formé par la rue Sainte-
Marie-des-Terreaux, la rue Sainte-Catherine, la place Neuve-des-
 Carmes et la place des Carmes. Cette reconstruction était indis-
 pensable à cause des nouveaux alignements du massif des
 Terreaux.
    L'affaire, selon la coutume adoptée, fut aussi traitée à forfait.
 La société s'engageait à démolir et à délaisser le terrain à la voie
 publique moyennant 800 000 francs.
   Le 3 mai 1856, décret d'utilité publique. Le 5 avril 1858, ou-
 verture de la deuxième enquête par suite de changement d'ali-
 gnement. Le 18 mai 1858, arrêté de cessibilité. Le 20 mai 1858,
jugement d'expropriation. Les 7 juin et 6 décembre 1858, publi-
 cation des offres. Le 8 février 1859, réunion du jury pour régler
les indemnités des derniers locataires.
   Peu après se conclut le traité avec les Hospices, qui étaient
propriétaires du massif. La société passa l'entreprise, avec ses
charges et ses avantages, aux Hospices, qui lui furent substi-
tués. Ceux-ci se chargèrent en outre de devancer l'époque de
l'exécution des travaux à condition que la ville, outre les 800 000
francs, contribuerait aux indemnités locatives jusqu'à concurrence
de 75 570 francs.