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LE MARIAGE DE SÉVERINE — SUITE ET P I N 1 — VII Cependant Fernand Chauret était dans une profonde colère. Les refus de Séverine, les visites de Clotilde à M. Lefort, c'est- à -dire la ruine de ses espérances et le triomphe probable d'un rival, le faisaient souffrir dans son ambition et dans son amour-propre. S'attendant à voir éclater d'un moment à l'autre la nouvelle du mariage de Maurice avec Séverine, croyant n'avoir plus rien à ménager, il alla chez Mme Lejarrois, dans un tout autre but que de luiadresser des compliments, le jour même où il avait vu Clotilde l'aire au banquier cette seconde visite à laquelle nous avons assisté. « Tout notre projet est à l'eau, lui dit-il sans autre exorde. MUe Séverine, vous me l'avez dit de la part de son père, ne veut pas entendre parler de moi; et Mme Evrard s'enferme avec M. Le- fort pour avoir avec lui de longues conversations où il ne doit, être question que de Maurice d'Artannes. Entre nous, vous auriez pu choisir une meilleure piste où me lancer, et ne pas me faire passer deux ans dans un bureau à jouer le rôle fastidieux de pio- * Voir la Revue Lyonnaise, juiiiet t. II, pp. 15 81, et 172.