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ANTIQUITÉS DU COLLÈGE DE LA T R I N I T É 227 Du reste, l'idée de faire venir à Paris,pour la Bibliothèque natio- nale, une partie des manuscrits confisqués dans les églises, et dans les châteaux des départements, se produisit naturellement dès les premiers jours de la Révolution. Les décrets portant suppression des auciens établissements ecclésiastiques furent à peine rendus que la Bibliothèque du roi recevait de diverses villes de nombreux manuscrits, etla commission des monuments et les autres commis- sions qui la remplacèrent ne cessèrent de veiller sur les collections des départements pour en assurer la conservation. A plusieurs re- prises on y discuta des projets tendant à réunir, à Paris, les prin- cipaux manuscrits qui étaient tombés dans le domaine national sur les différents points de la république. Quelques-uns de ces projets reçurent un commencement d'exécution. Ainsi, en 1793, notam- ment D. Poirier, au nom delà commission des monuments, se rendit à Chartres pour y examiner les dépôts littéraires, et il y choisit treize manuscrits d'une grande valeur qui furent aussitôt remisa la Bibliothèque nationale. L. N I E P C E , C o n s e i l l e r à la C o u r d ' a p p e l . (A suivre.)