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                           DOCUMENTS INEDITS                                   151
Senechaulx de Lyonnois Bourbonnois et La Marche, Bailly de Beaujollois ou leurs
lieutenans, cappitaines des villes citez chasteaulx, maires, consuls et eschevyns,
et aultres nos justiciers officiers et subgects desdits pais et a chacun d'eulx en-
droict soy que audit sieur de Grignan ils donnent toute l'ayde faveur et assis-
tance et luy obéissent et facent obeyr en ce qui sera besoing pour nostre service
tout ainsi que a nostre propre personne car tel est nostre plaisir en tesmoing de
ce nous avons signe ces présentes de nostre main et a icelles faict mectre et
apposer nostre scel, Donne a Paris le xvie jour d'aoust l'an de grâce mil cinq
cens cinquante sept et de notre règne l'unziesme, HENRY (et sur le reply) Par le
roy De I'AUBESPINE *.



    Cette pièce nous donne les formules de la provision par le roi
 d'un commandement important, elle nous apprend qu'à cette épo-
 que le gouvernement des provinces de Lyonnais, Forez, Beaujo-
 lais, Bourbonnais, haute et basse Marche était centralisé à Lyon
 et confié à un seul fonctionnaire, Jacques d'Albon, maréchal de
 France, nommé gouverneur après son père, en 1550; que ce grand
 capitaine ayant obtenu un commandement actif à l'armée de Picar-
 die, le roi lui substitua pour gouverner ces provinces avec le titre
de lieutenant-général, Artaud de Saint-Germain, baron d'Apchon,
seigneur deMontrond, gentilhomme de la chambre, époux de Mar-
guerite d'Albon, sœur du maréchal de Saint-André et lieutenant de
la compagnie d'ordonnance de son beau-frère2. Le sieur d'Apchon,
oublié par nos annalistes, étant décédé pendant l'exercice éphé-
mère de ce commandement, et le maréchal ayant été fait prisonnier
à la bataille deSaint-Quentin (10 août 1557), perdue par la faute du
connétable, le roi (16 août) se hâta de nommer lieutenant-général
Louis Adhémar de Monteil, seigneur de Grignan, chevalier de
Saint-Michel, qui avait été ambassadeur à Rome et à la conférence
de Worms, gouverneur de Provence, et, en cette qualité, l'un des
fauteurs, dit- on , du massacre des Vaudois.
   Ce personnage, allié à la famille Mitte de Chevrières, deSaint-
Chamond, mourut sans postérité, quelques mois après cette promo-
tion. Rendu à la liberté, le maréchal de Saint-André rentra en
possession réelle de son gouvernement, où il fut suppléé pendant

  * L'original sur vélin fait partie de la collection de l'éditeur.
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    Marguerite d'Albon était dame d'honneur de la reine en 1574, suivant Le Labou-
reur, Masures de FIsle-Barbe, 1661.