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          ANTIQUITÉS DU COLLÈGE DE LA T R I N I T É                                       149
 inventaire, ce qui indiquerait qu'il resta le conservateur du cabinet
 du grand Collège, tout en exerçant ses fonctions de gardien de la
 bibliothèque de son couvent des Augustins. C'est ainsi encore qu'il
 cite des statuettes de Mars, de Mercure et de Bacchus en bronze,
 reçues le 10 février 1770, une tête de l'empereur Titus en mar-
bre blanc, le nez cassé, la tète couronnée de lauriers, déposée le
 l01' juillet 1772. Parfois le P. Janin augmentait la collection par
 ses propres dons ; ainsi, à la page 31, on lit, d'une écriture diffé-
rente de la sienne : « Petite urne en terre trouvée à Saint-Just,
sur la montagne, et déposée par le P. Janin le 12 août 1767 », ou
bien encore : « autre petite urne déposée par le P. Janin, le 20 avril
1767. » A la page 39 se trouvent indiqués, par une main autre que
la sienne, vingt objets en bronze achetés par le bureau du Collège,
en janvier 1773, delà succession d'un Espagnol, mort en Corse,
au prix de trente livres, y compris deux pierres gravées dont
l'une montée en bague, en argent, représentant une Cérês etl'autre
une Diane. Lesdeux pierres ont été mises dans l'écrin des pierres.
    Le 9 juillet 1792, le P. Janin s'occupait encore du Cabinet des
antiques du Collège, car ce jour il inscrit sur l'inventaire la note
suivante : « Le 9 juillet 1792, il est rentré un fragment de plomb
antique sçavoir : un tuyau de plomb cité dans l'histoire de Lyon du
P. Ménestrier et même gravé, lequel avait disparu avant le pré-
sent inventaire. Recouvré heureusement et déposé entre les mains
de Messieurs du Bureau des Collèges pour être remis dans le cabi-
net des médailles du d. collège de la Trinité, ce tuyau, à moitié
calciné, fut trouvé en 1701 dans le clos des Recollets sur la mon-
tagne de Fourvière, jadis le jardin des empereurs et servant de
preuve du grand incendie de Lyon, sous l'empereur Néron ; il
est probablement cité par le P. Colonia dans son histoire de Lyon.
Déposé par moy, Jos. Janin, ce 9 juillet 1792. »

                                                     L. N I E P C E ,
                                       C o n s e i l l e r à la C o u r d ' a p p e l .

       (A suivre.)