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SOCIÉTÉS SAVANTES 75 r Avantages des syndicats pour ces traitements, par M. le D Grolas, professeur à la Faculté de médecine. Les vignes d'Amérique résistantes : des espèces et des variétés les mieux appro- priées à notre climat. Des meilleurs moyens de les multiplier, par M. V. Pulliat, rédacteur de la Yigne américaine. Greffage de nos vignes indigènes sur vignes américaines résistantes, par1 M. Crotte, membre de la Société de viticulture. SOCIÉTÉ D'ANTHROPOLOGIE DK LYON. — Séance du 7juillet. — Présidence de M. le D r Paulet. — Élection d'une commission chargée de faire un rapport sur une demande de modification aux statuts. M. le docteur Lacassagne traite la question des sépultures aux divers âges et chez les différents peuples. Il montre chez toutes les nations civilisées, sous des formes nécessairement différentes, le même respect de la dépouille mortelle, les mêmes soucis de lui rendre des honneurs qui arrivent quelquefois à un véritable culte fétichique, mais il établit aussi que ce respect n'a pas existé dès le début et n'existe pas à l'heure présente parmi les peuplades absolument sauvages. La première impression a été l'horreuretla crainte du cadavre, on lui cède la place; on abandonne l'individu dans la caverne ou dans la hutte où il est mort et la fa- mille s'éloigne. Puis des sentiments plus élevés se font jour : on tient à conser- ver, à protéger la dépouille d'un parent, d'un ami ; on lui consacre une sépulture, soit en l'ensevelissant dans une grotte, soit en lui élevant un tombeau. L'orateur expose les divers modes de funérailles; l'ensevelissement lui paraît avoir été usité avant la crémation, à cause de la difficulté de se procurer du bois en quantité suffisante et surtout de l'impossibilité où se trouvaient les premiers hommes de faire du feu. La crémation fut pratiquée par les peuples guerriers qui tenaient à rapporter dans la patrie les restes des soldats tombés sur le champ de bataille, il cite à ce propos les Grecs et les Romains. Les peuples stables, au contraire, conservent le cadavre ; les Égyptiens en présentent l'exemple le plus frappant. Cette idée de respect pour le cadavre arrive à lui attribuer une sorte de person- nalité : il vit encore d'une autre vie, et a des besoins analogues à ceux de ce monde. Les survivants lui procurent, par des offrandes, tout ce qui doit lui être nécessaire, on l'entoure de tout ce qu'il a aimé dans sa vie terrestre. Tel est le culte funéraire des anciens Egyptiens, tel est encore aujourd'hui le culte des an- cêtres chez les Chinois. Ce nVst en réalité qu'un fétichisme. — M. Paulet lit un travail remarquable qui présente beaucoup d'analogie avec celui de M. Lacassa- gne. Il ne croit pourtant pas que le feu ait été inconnu aux hommes à l'époque où ils enterraient les cadavres dans des cavernes, car on trouve presque toujours des trous de feu avec les ossements. A cette exception près, il est d'accord avec M. Lacassagne. La suite de cet intéressant mémoire sera lue dans 1 a prochaine séance. —M. Philastre appuie l'opinion de M. Lacassagne sur l'usage de la cré- mation par les peuples guerriers, dans le but de rapporter les restes des morts dans leur patrie. Il signale qu'en Chine, où on pousse à l'extrême le respect du