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446 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON En germinal an XIII, le Jardin botanique de la Déserte reçut la dénomination de Jardin de VImpératrice, en sou- venir de la brillante réception que Lyon avait eu le bon esprit de faire à . la femme du Premier Consul, qui avait tant fait pour la résurrection de notre ville, après les stu- pides démolitions ordonnées par le sanguinaire Couthon, et par reconnaissance pour le don de plantes rares que cette digne souveraine avait fait à ce jardin. Le savant directeur, M. Gilibert, enrichit ensuite notre Jardin botanique de plus de 3,000 plantes exotiques. Ce jardin, dit M. Fontannes, devint alors très-florissant. On y cultivait plus de 4,000 plantes, nombre égal aux deux tiers de celles qui étaient cultivées dans le Jardin national de Paris, et parmi elles une foule de plantes précieuses qui ne réussissaient ni dans la capitale, ni à Montpellier. M. Dejean fut alors adjoint à M. Gilibert et chargé plus spécialement de la garde du Jardin botanique. Les événements de 4814 et de 4845 ne permirent pas au Jardin botanique de continuer son progrès ; mais la Res- tauration et les éminents administrateurs dont elle s'en- toura donnèrent une nouvelle vie à ce jardin : on l'agrandit de toute l'ancienne pépinière départementale (I), convertie en orangerie. En 1819, M. Balbis (2) succéda à M. Dejean (3), professeur (1) M. Rey de Montléon avait travaillé, dès 1792, à réaliser son projet de création d'une pépinière départementale. (2) M. Balbis acheva l'orangerie et remplaça les serres anciennes. Vers 1829, il quitta Lyon et se retira en Piémont, où il consacra les dernières années de sa vie à la publication d'une Flore lyonnaise, en 38 volumes, à laquelle un anonyme a ajouté un supplément- Lyon, L, Perrin, 1835. Jean-Baptiste Balbis était né à Moretta (Piémont), le 17 novembre 1765, et mourut à Turin, le 13 février 1831. (3) M. l'abbé Dejean, eccclésiastique de Vienne, possesseur d'un riche herbier de mousses.