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                         CHRONIQUE LOCALE.                           511
sept ans.et enfin, M. Chevron, graveur d'élite, mort à Villefranche.dans
sa cinquante-deuxième année. M. Chevron avait obtenu, en. 1863, une
médaille pour sa belle gravure, le Baiser de Judas, d'après Ary
Scheffer.
   Mgr Ginoulhiac s'est éteint à Montpellier, dans sa famille, le 17 no-
vembre, à quatre heures du matin. Le cercueil, ramené à Lyon, a été
exposé dans une chapelle ardente. Les funérailles ont eu lieu le jeudi
matin, 25, avec la pompe obligée. Les coins du poêle étaient tenus
par MM. les Préfets du Rhône et de la Loire, M. de Lagrevol,
président à la Cour d'appel, et M. le général de division Marinier.
   NN. SS. Guibert, cardinal-archevêque de Paris, Paulinier, arche-
vêque de Besançon, De Charbonnel, archevêque de Sosopolis, Rivet,
évêque de Dijon, Hugonin évêque de Bayeux, Cotton, évêque de
Valence, Fava, évêque de Grenoble. Marchai, évêque de Belley,
Thibaudier, évêque de Sidonie, et les deux abbés mitres d'Aiguebelle
et des Dombes assistaient à la cérémonie. Cinq cents prêtres, une
députation de la Cour, le général commandant la division militaire et
les divers Etats majors, les Facultés, l'Administration, les Tribunaux,
les maisons religieuses, les pensionnats, une foule immense accom-
pagnaient le cercueil.
   — Le vendredi 12 novembre, ont eu lieu à Saint-François, les
obsèques de M. le premier président Gilardin, décédé le 9, à l'âge de
soixante et dix ans, dans son chîteau de Champollon, près de Juju-
rieux (Ain).
   Philosophe et littérateur autant que jurisconsulte éminent, M. Gi-
lardin a attaché son nom à plusieurs œuvres importantes. Son
caractère comme homme était à la hauteur de sa renommée comme
magistrat.
   — Deux Facultés de droit, au lieu d'une qu'on demandait, ont été
inaugurées presque en même temps. La rentrée solennelle des
Facultés universitaires a eu lieu le 26 novembre, avec une pompe
inaccoutumée. Grâce aux discours de M. Giraud, inspecteur général,
venu pour cette cérémonie, et de M. Caillemer, le nouveau doyen de
la Faculté de droit, les oreilles ont été plus attentives, avides qu'elles
étaient de se repaître de nouveautés. Orateurs anciens et nouveaux
ont également triomphé dans ces luîtes pacifiques, où celui qui a
remporté les plus grands avantages a été certainement le public.
   — Cela devient une véritable banalité de déclarer que la fête du
8 décembre a été belle. Il semble que, chaque année, l'élan redouble.
Ce mois-ci, le temps, d'une beauté exceptionnelle, a laissé à l'illu-
mination tout son éclat.
   — Le concours ouvert pour la décoration de la façade du théâtre
des Célestins nous a fait assister à une exhibition assez nombreuse de
Comédies et de Tragédies. Nous en avons remarqué de très-belles,
particulièrement celles de M. Textor. Le premier prix a été accordé
aux deux statues de M. Roubaud jeune, notre compatriote ; le second
à M. Boisseaux, de Paris.
   — Les travaux de démolition du passage Couderc se poursuivent
avec, activité. Ce passage, objet de vogue et de curiosité au moment
de sa construction, reproduit par les dessinateurs et vanté par les
journaux, ne tombe pas assez vite au gré des promeneurs et surtout
des voisins couverts de poussière. Il n'en sera bientôt pas plus question
que des Montagnes russes et de la salle Gayet. N'est-ce pas ainsi,
d'ailleurs, que passent toutes les popularités?                A. V.

       Lyon. — Imprimerie VINGTRINIER, directeur-gérant.