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                  LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON               111

  sentant, l'un, « de petits anges qui se jouent, et, l'autre,
  « un saint Jean-B. couché. »
     Le monastère était à peine terminé, lorsque vint à sonner
 l'heure fatale de la Révolution... Les Etats généraux ap-
 pelés par le malheureux roi Louis XVI, pour l'aider à sau-
 ver la France du naufrage qui la menaçait, n'avaient
 demandé, en fait de réformes religieuses, que la suppres-
 sion des Ordres mendiants : mais la Révolution qui ne se
 contenta pas de cette réforme, demanda davantage ; elle
 convoita les biens de tout le clergé et ne recula pas devant
 l'odieuse mesure de leur confiscation; procédé ordinaire de
 toutes les révolutions qui foulent toujours aux pieds les
 droits les plus légitimes.
    Dom Piollat était alors le procureur de la Communauté.
 Pour obéir à la loi de 1790, il dut faire à la municipalité la
 déclaration des biens que possédait sa maison, il déclara :
    1° Une église neuve,
    2° Un grand cloître et bâtiments contigus,
    3° La grande hôtellerie, plusieurs autres bâtiments dis-
séminés dans l'enclos,
    4° Le petit château à'Yon aujourd'hui maison des
sœurs de Saint-Joseph, avec un jardin, l'enclos complanté
de vignes, le tout d'une superficie de 122 bicherées lyon-
naises.
    Le personnel du monastère, au moment de sa disper-
sion, se composait de 49 personnes, dont 16 pères, un
frère convers, 8 frères donnés, 4 frères oblats et 20 domes-
tiques. Le revenu de la maison était de 62,696 livres, mais
défalcation faite de ses charges, il se réduisait à 32,000
livres.
    Après la fermeture du monastère, on en fit 19 lots, le 1er
et le 2e (maison carrée et cloître, avec dépendances,) furent
adjugés aux sieurs Perret et Sicard. Ne furent pas com-