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llf)               LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON

Mais, en 1832, ils purent se rapprocher de leur ancienne
maison ; à côté d'elle se trouvait une assez pauvre demeure
composée d'un grenier et d'un rez-de-chaussée. Autre-
fois, elle avait servi de cellier aux R. P. Chartreux; plus
tard, elle était devenue l a maison des religieuses de
Sainte-Elisabeth, puis elle avait été réunie à la propriété
des Missionnaires. Aujourd'hui, elle est enclavée dans le
vaste et beau collège connu sous le nom d'Institution des
Chartreux, et dont je parlerai plus loin. C'est là que
M. Mioland ramena ses séminaristes et plusieurs de ses
Missionnaires; mais, deux ans après, en avril 1834, une
nouvelle et terrible émeute ensanglante encore nos rues,
pendant six jours, et la maison des Missionnaires est
conservée encore, comme caserne jusqu'en 1837. La
troupe l'évacué alors et elle fut rendue à ses propriétaires.
M. Mioland put installer alors le cours de théologie et le
 pensionnat dans la petite maison dont j'ai déjà parlé (1).




   (1) Après la douloureuse révolution du 4 septembre 1870, le Pen-
sionnat des Chartreux fut occupé, pendant quelques temps par des
corps de mobiles qu'on plaçait alors de préférence dans des établis-
sements religieux, pour la satisfaction des haines de nos libres-pen-
seurs.... On sait les affreux dégâts commis, sans répression, par ces
corps indisciplinés, au Grand-Séminaire de Lyon où ils violèrent
toutes les tombes, brisèrent les statues et volèrent jusqu'aux serrures
des portes, dans la maison des PP. Jésuites, dans celle des Carmes
et enfin chez les Frères de la Doctrine chrétienne, etc., etc. Mais la
ville de Lyon sait aussi les millions qu'elle a dû payer pour répara-
tion des indignes spoliations commises sous les yeux de l'autorité
qui laissait faire      Singulière façon des agents delà République
pour habituer les honnêtes gens à° cette forme de gouvernement!!!
Ils violent toutes les lois, à plaisir, blessent les consciences dans ce
qu'elles ont de plus cher, et s'élonnent ensuite de la répulsion una-
nime et si juste qu'ils excitent.
   Quoique tous les pensionnaires fussent restés aux Chartreux, après
la révolution du 4 septembre, deux fois le citoyen Challemel-Laeour
envoya l'ordre de faire évacuer la maison En octobre il voulut y
caserner 3,000 hommes, et en novembre, malgré la présence de tant