Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                  LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON                      193

étant décédé en 1690, Guillaume Pilata, son gendre,
entra en possession de'son remarquable hôtel, dont Spon
a dît : « On va voir par curiosité la maison de M. Mei qui
« est italien d'origine. Elle est située dans une très-belle
« vue à la montée des Capucins, et il y a dedans un
« nombre infini de tableaux et de paysages de bons
« maîtres (1). »
      Mais Guillaume Pilata était ruiné ; l'un de ses
créanciers, Riverieux, banquier, fit saisir son hôtel qu'il
acheta 15,240 livres, en louis d'or, le 30 janvier 1705.
Riverieux avait deux fils, l'un négociant distingué et qui
 resta négociant « pour l'honneur du commerce, pour le
 « bonheur de sa famille et pour le soulagement des pau-
 » vres »; l'autre fut président et lieutenant criminel,
 puis prévôt des marchands. Mais Estienne Riverieux ne


   (1) En agrandissant sa maison, Ottavio Mei y ajouta la chapelle
Saint-Barthélémy, en conformité d'une ordonnance de l'archevêque
Camille de Neuville Yilleroi qui autorisa cette vente. Les marchands
luquois faisaient leurs assemblées et leurs dévotions dans cette cha-
pelle ; cet usage s'étant perdu, cette chapelle ne s'ouvrit plus que la
veille du jour de la saint Barthélémy où les chanoines et le Chapitre
de Saint-Paul venaient y dire les premières "vêpres et le lendemain
la grand'messe. La chapelle était même tellement délabrée qu'un
jour, pendant la grand'messe, une tribune s'écroula et blessa quelques
personnes, même des prêtres et des clercs. Par suite de la démolition
de la chapelle, le service fut transféré dans l'église du troisième
monastère de Sainte-Ursule- Cette église, démolie aussi à son tour, se
trouvait sur l'emplacement occupé maintenant par la maison n» 6.
 {Le quartier des Grands Capucins, par M. Paul Saint-Olive.)
    Dans le cabinet d'antiquités d'Ottavio Mei se trouvait le célè-
 bre bouclier en argent trouvé dans les sables du Rhône près le pont
 Saint-Esprit. « A la mort de Mei, son gendre envoya ce bouclier au
 P. La Chaize qui le fit acheter pour le cabinet du roi, en 1697. »
  (Spon, note de M. Monfalcon.)
                                                             13